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Les conditions "loin d’être réunies" pour un retrait du Mali et de RCA (députés)
Publié le mercredi 9 juillet 2014   |  AFP




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Paris- Les conditions d'un retrait des troupes françaises du Mali et de Centrafrique "sont loin d'être réunies", selon des députés de la commission de la Défense de l'Assemblée, qui soulignent les difficultés rencontrées pour passer le relais à d'autres forces militaires.
"Serval et Sangaris sont loin d'être finies : dans un cas comme dans
l'autre, les conditions d'un retrait sont loin d'être réunies", estiment
Gwendal Rouillard (PS) et Yves Fromion (UMP), auteurs d'un rapport sur la
présence militaire française en Afrique présenté mercredi en commission à
l'Assemblée nationale.
Au Mali, où la France compte encore environ 1.800 soldats, le scénario de
sortie de crise reste incertain pour deux raisons principales. D'une part, le
"passage de relais" à d'autres forces "paraît pour le moins compliqué", en
raison notamment de la lenteur de la mise en place de la Minusma, la force de
l'ONU pour la stabilisation du pays, qu'ils ont constaté sur le terrain. La
deuxième raison, c'est que "le processus de réconciliation entre Maliens
piétine".
Les rapporteurs mettent en particulier en garde contre "un arrangement
politique mal ficelé", qui déboucherait "sur une paix fragile".
En Centrafrique, où la France comptent 2.000 hommes, la force de l'Union
africaine (Misca), d'environ 5.800 soldats, doit intégrer mi-septembre la
force de paix de l'ONU, la Minusca. "Mais là encore, quel que soit le
dévouement de ces soldats et l'implication politique de l'Union africaine, il
faut être lucide: ces forces manquent cruellement de moyens de commandement et
de projection", notent-ils. Là encore, "comme au Mali, le scénario de sortie
d'Opex (opération extérieure) est moins que clair".
L'expérience des Opex françaises en Afrique "montre que l'on peut y être
pour lontemps", soulignent-ils.
Les deux députés qui se sont rendus durant plusieurs mois sur le terrain
dénoncent vivement le manque d'engagement européen. "Quant à l'Europe, on
touche le fond", soulignent-ils.
S'ils se félicitent du bon fonctionnement de la mission EUTM de formation
de l'armée malienne, ils constatent qu'en Centrafrique, pour une mission tout
à fait à la portée des Européens, "personne ou presque ne répond à l'appel".
Sur la réorganisation générale du dispositif militaire français en Afrique,
ils mettent en garde contre une réduction envisagée des effectifs français à
Djibouti de 1.950 soldats actuellement à un millier d'hommes. Il faut, selon
eux, "un minimum de 1.300 hommes pour rester crédible" sur ce point
stratégique, où les autres puissances, notamment les Américains, mais aussi
les Chinois ou les Russes, tentent au contraire de renforcer leur implantation.
dch/frd/sd

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