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RCA : Il faut siffler la fin de la récréation
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  Le pays
Les
© Autre presse par DR
Les rebelles de la séléka
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La tension est montée d’un cran entre les forces internationales et l’ex-Séléka, du nom de cette milice musulmane jadis dirigée par Michel Djotodia, en RCA. En effet, une dizaine de véhicules français appuyés de quatre hélicoptères sont entrés, le 10 février, tôt le matin, dans la ville de Bria, obligeant les éléments de l’ex-Séléka à se replier. Des édifices publics, illégalement occupés par les miliciens, ont été repris par les forces de Sangaris et de la MINUSCA qui disent vouloir « mettre fin à l’existence d’une administration parallèle et assurer davantage la protection des civils ». Rappelons que la ville de Bria, à l’instar de Kidal au Mali, apparaissait comme un Etat dans un Etat, dans la mesure où l’accès en avait été interdit aux autorités de Bangui.

Même des émissaires qui y avaient été dépêchés afin de recueillir les préoccupations des populations dans la perspective du grand forum de réconciliation nationale, avaient été chassés par des éléments de l’ex-Séléka pour qui, Bria était devenu leur territoire inviolable. Ainsi donc, on ne peut que saluer l’œuvre des forces internationales qui ont pris leurs responsabilités, en sifflant la fin de la recréation. A bon chat bon rat, dit l’adage. Car il n’y a pas de place pour les ennemis de la paix, qui, pendant que les autres construisent, passent leur temps à déconstruire. Difficile de comprendre qu’avec tout ce que la Centrafrique a connu comme violence et tueries, il y ait des gens qui travaillent à faire régner le chaos afin de pouvoir continuellement pêcher en eaux troubles.

En quoi le MNLA est-il différent de la Séléka ?

C’est pourquoi les forces internationales doivent aller jusqu’au bout de leur logique, en traquant tous les ennemis de la paix en RCA et cela, aussi bien dans les rangs de l’ex-Séléka que dans ceux des Anti-Balaka qui, on ne sait trop pour quelle raison, se sont illustrés, ces derniers temps, par des enlèvements d’humanitaires et d’officiels. Le dernier cas en date est celui du ministre des Sports Armel Sayo qui, de retour de la messe, a été kidnappé avant d’être libéré hier, 11 février dernier et ce, après plus de deux semaines de captivité. Il faut en finir avec ce bordel. Force doit donc revenir à la République et non à des bandes armées.

Toutefois, si l’on peut se féliciter de l’action des forces internationales qui ont décidé de libérer la ville de Bria des mains des rebelles, on regrette cependant l’attitude complaisante de la communauté internationale vis-à-vis des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui ont réussi à mettre sous coupe réglée la ville de Kidal, dans le Nord-Mali. Aucun officiel malien n’ose y mettre les pieds, au risque de se faire abattre comme un lapin. Et ce n’est pas l’ex-Premier ministre, Moussa Mara, qui dira le contraire, lui qui avait tenté une excursion à Kidal en mai dernier. On connaît la suite. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? En quoi le MNLA est-il différent de la Séléka ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser, surtout qu’entre-temps, le MNLA a eu le culot d’attaquer les positions des forces internationales présentes au Nord-Mali. A vrai dire, on n’y comprend plus rien.
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