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Le PUR doute de la crédibilité de la prochaine Constitution
Publié le samedi 14 fevrier 2015  |  Agence Centrafrique Presse
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Le Président du parti politique PUR (Parti de l’Unité et de la Reconstruction), M. Eddy-Symphorien Kparékouti
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Bangui - Le Président du Parti de l’Unité et de la Reconstruction (PUR), Eddy Symphorien Kparékouti, a émis des doutes quant à l’élaboration de la prochaine Constitution de la République Centrafricaine examinée par le Conseil National de Transition en sa session extraordinaire du 9 février dernier, dans un communiqué rendu public, mardi 10 février 2015, à Dar Es Saalam en Tanzanie.

L’objectif de ce communiqué de presse est d’insister sur les flous contenus dans les articles 24 et 123 du projet de Constitution, lesquels articles porteraient en eux « les germes d’une crise politique multiforme qui risque de créer de nouveaux conflits » en République Centrafricaine et que le « PUR rejette en bloc les principes d’exclusions » qui y sont consacrés.

Jusque-là, le PUR, d’après le communiqué, doute des consultations élargies sur lesquelles « la commission intérieure, Lois et Affaires administratives s’est fondé pour produire un projet de Constitution prétendument bien ficelé comme le défendent ceux qui pensent avoir la légitimité pour discuter d’un tel projet au nom du peuple centrafricain ».

Le communiqué du PUR a mis en exergue les « alliances des groupes armés, d’anciens leaders politiques et des ténors de l’actuelle transition qui croient profiter de cette étape de la transition pour atteindre leurs objectifs politiques égoïstes mais suicidaires pour le peuple centrafricain ».

Pour faire passer son point de vue, le PUR a fait une mise au point axée sur un parlement transitoire « mis en place par des rebelles et leurs complices ». En témoigne, toujours selon le communiqué du PUR, « la marche de soutien du 29 mars 2013 organisée par l’actuel Président du CNT » et « le rapprochement entre les groupes armés et ceux qui se sont retrouvés à la tête de l’Etat, avec la bénédiction des rebelles qui sont à l’origine du drame sans précédent que vit le peuple centrafricain depuis décembre 2012 ».

Partant de ce préalable, le PUR a dénoncé « toutes les tentatives en cours pour doter la RCA d’une constitution taillée sur mesure, favorisant une certaine élite politique qui, hier, a joué avec les groupes armés et qui aujourd’hui, tente de se donner bonne conscience ».

Le PUR a appelé donc les Centrafricains à la vigilance afin de barrer la route à ceux qui veulent leur imposer une loi autocratique qui ne cadre pas avec la réalité de la société centrafricaine.

Il a estimé que la nouvelle Constitution de la République devra émaner du peuple et conçu par le peuple dans toute sa diversité pour éviter des surprises désagréables dans le futur.

Comme alternative, le PUR a proposé ce « que les discussions sur la nouvelle constitution et son adoption soient réservées au parlement qui sera issu des élections législatives de 2015 ; que la Charte Constitutionnelle de Transition puisse servir de loi fondamentale jusqu’à la fin de cette période exceptionnelle de transition ; que la communauté internationale et le gouvernement de transition prennent la mesure du danger et fassent ce qui est en leur pouvoir pour arrêter l’élan macabre que certains politiciens bien connus »

Plus loin, le PUR a suggéré que « cette question soit soumise au Forum de Bangui pour que le peuple puisse se prononcer, redoutant une fois de plus que ce forum est susceptible d’être imposé à un peuple abusé qui ne cherche qu’à vivre en paix ».

Alain Patrick MAMADOU/ACAP
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