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La RCA : une exploitation à ciel ouvert
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  Centrafrique Libre
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Un grand site de 623 982 Km2 qui remplace un pays dont on a effacé l’existence de l’Etat et qu’on a livré aux mains des malfrats, des pilleurs, des incultes, des affairistes dévergondés et véreux. Si vous étiez dans un Montgolfier au-dessus de la RCA, vous regarderiez ce que nous voulions décrire et dont la puissance des mots pour le décrire nous manque.

C’est affreux de voir un pays transformé en un vaste champ d’activités illégales et illicites multiples. La RCA est un champ de pillage, de trafic de tout genre, d’arme, d’argent, de sexe et d’humain, de business de tout genre, de business social et de business économique. Cette exploitation sans vergogne est rendue possible grâce à l’argent des occidentaux. Ces trafics fortifient la position des groupes armés sur le terrain, à travers qui, les mafieux et les affairistes véreux opèrent.

Tous ceux qui sont rentrés en RCA depuis cette crise, pour la plupart, ils sont venus pour faire des affaires. Ils portent des chapeaux d’associations et des ONG, ils portent des titres et des statuts des défenseurs de droit de l’homme, de la justice, de la sécurité, de la CPI, de la protection de la femme et l’enfant, de l’humanitaire, de l’environnement, etc. On ne voit aucune réalisation sur le terrain, ils ont tout créé, à chacun son lopin d’exploitation et de profit.

,A la sortie de cette crise, on ne sait pas à quoi ressemblera la RCA, à un vaste champ de ruine, un sol éventré, un vaste paysage déchiré, des villages inhabités et des villes vidées, des routes crevassées et des édifices en ruine, une désolation, une agonie.

La RCA est livrée à un pillage structurel : il y a ceux qui exploitent l’or, il y a ceux qui exploitent le diamant, il y a ceux qui tuent nos éléphants pour les pointes d’ivoire, il y a ceux qui exterminent nos bois dans les forets, ces bois sortent et prennent la route de Douala. Il y a ceux qui achètent même notre terre, la foret de la Lobaye.

Il y a ceux qui fouillent et exploitent d’autres ressources plus recherchées et rares que l’or et le diamant déjà connus pour leur richesse classique.

Il y a ceux qui ont érigé des barrières sur les routes et qui collectent des taxes de droit de terre et de douanes. Ils demandent aux centrafricains leur pièce d’identité.

Il y a ceux qui empêchent et interdisent toute installation de l’Etat dans les villes des provinces qu’ils occupent et qui nomment leurs propres agents aux fonctions d’administration en lieu et place de ceux de l’Etat.

Il y a ceux qui se sont cantonnés, que l’Etat nourrit en leur versant des « primes pour la paix » de 4 millions, de 6 millions de FCFA.

Il y a ceux qui font des braquages à même le jour et le braquage est devenu un rôle, il se joue sous la barbe de tous. Les 4è, 5è et 8è arrondissements de Bangui sont devenus des zones à risques. Circuler de nuit à Bangui est un haut risque. Ils ont même osé demander de la rançon à MAM-RANDATOU LA FÉE, CATHÉRINE SAMBA PANZA afin de lui rendre son ministre kidnappé; heureusement au moment où nous décriions ces choses là, le ministre kidnappé a été libéré et on ne sait pas si la rançon a été versée, une coquette somme de 4 millions de FCFA ; après tout, c’est du business.

Ils ont chassé et acculé l’Etat jusqu’à son dernier recoin ; ainsi le 1er et le 2è arrondissement de la ville de Bangui constituent la seule portion de terre qui reste à l’Etat et dont l’Etat de la Transition se targue de gouverner. C’est le quartier de la Minusca par excellence. Malheureusement, il y a rien à faire pousser sur cette portion de terre.

En effet le pillage du pays est à une échelle structurelle, c’est des pans entiers de l’économie du pays qui sont atteints. La RCA est exploitée à ciel ouvert, et personne ne pourra dire qu’elle n’a pas assisté ou qu’elle ne savait pas.

Avec des gouvernements de transition qui se renouvellent comme des CDD de 3 mois, qu’est ce qu’on peut faire de mieux, si non profiter. A Bangui, tout est « affaire et corruption » et l’argent circule entre les mains de ces véreux au détriment de la caisse de l’Etat.

La communauté internationale apporte une aide substantielle à l’Etat dans le paiement des salaires aux fonctionnaires et l’Etat qui devrait s’évertuer à relancer l’économie, même si peu soit-il, l’Etat s’agonise de jour en jour. L’aide étrangère n’arrive pas à stimuler l’économie nationale. Le gouvernement de KAMOUN 2 comme les précédents n’a pas encore pris en mains la question de la relance économique.

Et les fonctionnaires de l’Etat, quelque soient les salaires versés, ils ne sauront atteindre le niveau de compétence qu’il faut pour produire, ils ne produiront pas. Démotivés et délavés nous ne savons pas quel type de management approprié faudrait-il leur appliquer pour renouveler en eux l’énergie productive. C’est un réel challenge pour Mahamat Kamoun. Ce pari là ne sera pas gagné.

L’insécurité est totale car elle a présenté toutes ses facettes. Et ces facettes sont bien connues. Pendant ce temps, il y a 12 000 hommes armés jusqu’aux dents, constituant la force onusienne, qui assistent insoucianment à l’effacement d’un Etat de l’Afrique et ceci en plein 21è siècle, siècle de lumière et de l’essor de l’ONU ET DES DROITS DE L’HOMME.

La situation de la RCA mérite une intervention et c’est impératif. Ces actes de barbarie destructifs et criminels des individus ont atteint la limite de l’insupportable. La France doit nous aider à mettre fin à ce désordre. La France n’est pas là pour circuler dans un pays qu’elle connaît bien. Elle est là pour rétablir l’ordre et l’autorité de l’Etat d’un pays explosé, une mission de haute sphère de grandeur.

C’est une honte tous les jours, de voir tout ce que vivent les centrafricains.

Les centrafricains ne méritent pas ça ; un peuple qui se bat malgré tout.

La RCA est un pays dans le giron de la langue française, une communauté, que pour cela, elle mérite une protection, elle sollicite une intervention de la France dans ces conditions combien épouvantables pour elle.

Dans de telles conditions d’insécurité avérée, nous ne voyons pas la tenue des élections dans le délai fixé. Déjà le FORUM DE BANGUI annoncé pour le 15 février, n’a plus de date pour sa tenue, les consultations de base prévues ne sont pas encore bouclées sur le territoire.

Nous voulons rétablir notre Etat, et un Etat légitime.

D’après ROBERT ENZA, entrepreneur politique
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