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Marche de l’AFDT ou la défiance du peuple Centrafricain vis à vis des partis politiques
Publié le vendredi 20 fevrier 2015  |  Centrafrique Libre
Martin
© AFP par PACOME PABANDJI
Martin Ziguélé, président du Mouvement pour la libération de la partie Afrique centrale populaire (MLPC) et du collectif des partis politiques, anime une conférence de presse
Mardi 22 juillet 2014. Brazzaville. Martin Ziguélé, président du Mouvement pour la libération de la partie Afrique centrale populaire (MLPC) et du collectif des partis politiques, anime une conférence de presse suite au boycotte du forum de réconciliation
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Le vendredi dernier les principaux leaders de l’AFDT(Alliance des Forces démocratique pour la Transition) Martin Ziguélé du MLPC, Nicolas Tiangaye de la CRPS et Renaldy Sioké du RDC et quelques chefs de partis adeptes de la messe de minuit chez mère Cathy avaient défilé. Ces derniers, à travers des banderoles et des réponses aux questions des journalistes avaient justifié cette action démocratique par les préoccupations de l’heure que sont: la paix, le désarmement, les élections, les accords de Naïrobi, le terrorisme, le kidnapping etc…

Ces revendications mêmes prises en compte tardivement par les politiciens centrafricains étaient fondées. Mais, c’était sans compter sur le boycotte des militants des partis politiques, les 98% des centrafricains qui mangent un jour sur deux en dépit des nombreuses richesses de leur pays, les victimes du tsunami Séléka, les fous furieux des Anti Balaka, et la jeunesse abandonnée au grand dam des éléphants véreux de la politique.

Alors que les organisateurs lorgnaient sur la présence d’une marée humaine, à peine 500 personnes avaient participé à cette marche. Ce bilan est très maigre car les plus grands partis politiques centrafricains et leurs ténors étaient de la partie.

Le MLPC de l’ancien premier ministre et candidat déclaré à la présidentièlle Martin Ziguélé, la CRPS de l’ancien premier ministre et avocat Me Nicolas Tiangaye, le RDC du feu président André Kolingba désormais dirigé par un de ses fils Désiré Bilal, le MESAN de M. Koba et les autres partis présents voulaient d’après nos informations faire de cette marche un test de popularité. Peine perdue!

Au lieu de se faire applaudir par le peuple centrafricain qui a soif de la démocratie, les marcheurs vont se faire huer par les passants et les commerçants au PKO situé en face du palais de la renaissance: » Vous étiez où lorsqu’on nous tuait, vous vous êtes associés avec la Séléka pour détruire notre pays et vous voulez encore revenir au pouvoir, on ne se laissera plus faire » avait vociféré un homme visiblement très énervé.

Au delà de cette défiance, la marche « test » du vendredi dernier pourrait être un avertissement pour la France et toutes les puissances invisibles qui cherchent à placer leurs hommes de main à la tête de la RCA en dépit de la tragédie de son peuple. La marche de l’AFDT et de ses affidés a montré que le peuple centrafricain n’ est pas amnésique. L’ambassadeur de France et néo gouverneur de l’Oubangui Chari M. Charles Malinas très respecté des politicards sans foi et égoïstes centrafricains a du être informé de cette impopularité des leaders du vendredi 13 février 2015. Son compte rendu permettra au président français François Hollande de savoir les préoccupations réelles de « son peuple« , pardon des centrafricains.

Le jeu de la présidentielle de tous les dangers est encore très ouvert. Aucun candidat, aucun parti n’a actuellement une machine électorale conçue pour gagner les élections en République Centrafricaine. Le gagnant de la prochaine élection centrafricaine risque d’être la « RUE ». D’après nos informations les centrafricains n’accepteraient pas qu’un autre dérivé de la Séléka ou un principal acteur des accords de Libreville préside à la destinée de leur pays à l’image du trio Djotodiste: Cathérine Samba-Panza, Mahamat Kamoun et Alexandre Ferdinand N’Guendet.

Bangui, Wilfried Maurice SEBIRO
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