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Centrafrique : quatre candidats à la une
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  Les Plumes de RCA
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© Autre presse par dr
commune de Bangui
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Décidément le CENTRAFRIQUE n’aura jamais cessé de prouver au monde qu’il est un pays à part. En effet, quand on lit certains titres d’articles de presse venant de ce pays, parfois on s’enthousiasme très vite en espérant trouver dans le contenu, l’optimisme porté dans les unes. Malheureusement, après avoir pris connaissance du premier, deuxième ou troisième chapitre de ces articles, le découragement prend très vite le dessus sur ce qui laissait entrevoir tant d’espoir.

C’est ainsi que, ouvrant notre machine à cracher les infos centrafricaines et mondiales, nous tombons sur cet article intitulé « Quatre candidats à la Présidentielle se mettent ensemble ». S’il n’y a rien à reprocher à un titre si alléchant pour celui qui cherche à être informé au jour le jour sur le vécu quotidien de ce pays qu’une crise sans précédent, une calamité innommable plie depuis plusieurs années pour rendre le pays presque ingouvernable, il faut cependant noter que le contenu de l’article fait la démonstration de ce que les hommes politiques de ce pays ne mesurent pas à sa juste valeur, la portée des difficultés qui émaillent quotidiennement la vie des centrafricains, ce calvaire dont, dans d’autres cieux, d’autres hommes auraient une appréciation toute différente, et des réponses tout autant particulières pour aboutir assez rapidement à la sortie du tunnel.

Ainsi, l’on peut se poser des questions pour savoir comment quatre leaders politiques, qui prétendent gouverner demain ce pays, puissent se réunir dans le but de dire au peuple qu’ils le font en tenant compte de l’indépendance de chacun, en tenant compte de la préparation des échéances à venir ou encore en évoquant l’éventualité d’un autre report des élections compte tenu de l’insécurité qui continue de polluer la vie de leurs congénères.

Toutes ces déclarations ne sont que des assertions et des thèses que le commun des mortels centrafricains pourrait tenir, sans être un homme politique de premier rang.

C’est dire que lorsque des hommes de cette trempe se réunissent, ce ne sont pas de telles platitudes qu’ils doivent servir au peuple centrafricain désorienté, déboussolé et meurtri au plus profond de sa chair, mais plutôt des propos plus forts, qui doivent faire la démonstration de leur réelle communion d’esprit, des propos d’unité réelle et non la déclaration individuelle d’indépendance vis à vis des autres. Et quand l’équipe de transition traîne les pieds ou éprouve trop de mal à ramener la sécurité pour organiser rapidement les élections afin de donner un nouveau souffle au pays, ce n’est pas en encourageant le report des élections qu’on résoudrait les problèmes des centrafricains et du Centrafrique, on ne ferait que prolonger le calvaire car seules de vraies actions collectives de tous les leaders politiques pour mettre un terme à tous les maux qui gangrènent l’Etat et l’état des centrafricains aujourd’hui, restent les moyens les plus efficaces pour sortir assez rapidement de la crise.

Quand on se rassemble en ayant en conscience la défense de son indépendance personnelle, on ne fait pas mieux que de défendre ses intérêts personnels, de mettre en avant ses calculs cachés.

Quand on se range d’emblée dans le report des élections, en prenant le prétexte de l’insécurité, on encourage la perpétuation de cette insécurité, on encourage le prolongement de la transition et on pourra toujours attendre.

Les leaders politiques centrafricains doivent savoir que la politique, c’est avant tout le courage. Et le courage, c’est aussi le dépassement de soi, la capacité d’oublier ses intérêts personnels au profit de ceux dont on veut être responsable.

Nous n’attendons pas de nos hommes politiques qu’ils se réunissent pour faire tout simplement un scoop, car si l’union fait la force, il faut utiliser cette force à bon escient.

Adolphe PAKOUA
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