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Centrafrique : Cathérine Samba-Panza doit porter plainte contre Uhuru Kenyatta pour déstabilisation manquée de son régime
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza
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Vraisemblablement, le président kenyan ne semble pas être satisfait de l’arrêt provisoire des poursuites engagées contre lui par la Cour Pénale Internationale pour les crimes contre l’humanité commis après l’élection de décembre 2007. Les violences avaient fait 1 300 morts et forcé près de 600 000 personnes à fuir.

Il s’agit réellement et sans conteste d’un coup d’État manqué contre le régime de Bangui. Dans l’histoire des relations internationales et des institutions politiques, les formes que prennent les coups d’État ne sont jamais stables au point qu’en Égypte, l’Union Africaine s’est butée à maintes appositions dans son intention de suspendre l’État égyptien de ses activités et de ses institutions, suite au Printemps Arabe ayant renversé Osni Moubarack qui venait de passer 27 ans au pouvoir. Certains observateurs ont insinué qu’une définition du coup d’État ne saurait être exhaustive, concluant que la notion est évolutive et sa compréhension s’apprécie en fonction du droit de la région concernée.

Décidément, l’avenir politique de Michel Djotodia et son frère de prédilection François Bozizé était scellé le jour même où la communauté internationale avait brandi, avant l’élection du prédécesseur du leader de l’ex-Séléka, un faisceau de critères d’éligibilité des candidats. Les États-Unis et le Conseil de Sécurité avaient vraisemblablement enfoncé le coup en leur interdisant le voyage et gelant leurs avoirs. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a ralenti sa course puisque ces deux personnalités étaient seulement placées sur une liste d’individus susceptibles d’être sanctionnées.

Nonobstant, des espaces aériens et maritimes, et des territoires des États pourtant partis au traité de San Francisco ont servi aux wanted d’atteindre le sol kényan, qui ne méconnait pas non plus la valeur juridique de la Charte des Nations Unies. Tout ceci porte à croire que le président du Kénya est loin de provoquer non seulement la République Centrafricaine mais aussi et surtout le pouvoir transitionnel de Catherine Samba-Panza.

Pour preuve, dans des termes alambiqués et difficilement appréhendables, le président Uhuru Kenyatta s’est allié aux leaders des groupes armés, pourtant cajolés et mis sur le banc de touche, pour exiger la refondation de la transition en cours, à travers la reconstitution du gouvernement de transition, l’amnistie des auteurs de crimes commis lors des derniers évènements, l’incorporation des ex-Séléka et ex-Anti-Balaka dans l’armée centrafricaine en refondation, la mise en place d’une autre transition sinon la 3ème et j’en passe.

De telles intentions ne devraient rester sans suite tant elles avaient clairement l’ambition de mettre hors de règne le pouvoir actuel, qui manifestement n’a montré aucun gène devant cette provocation. Le silence valant consentement en droit international et surtout dans les relations interétatiques, il fallait bien que le pouvoir de Catherine Samba-Panza, sorte de son silence et se sert du seul moyen de dénonciation et de protestation pour faire arrêter l’hémorragie, qui était en train d’être entretenue par les leaders des principaux antagonistes de la crise centrafricaine.

Si aujourd’hui de la signature d’un accord de Cessez-le-feu et de Cessation des hostilités, les hôtes de Kenyatta projettent de faire une simple déclaration, ce n’est certainement pas parce que l’heure de la vérité a sonné, c’est plutôt l’expression d’un mea culpa.

Pourvu qu’ils échappent au repentir tardif.

Mister
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