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Centrafrique : M’baïki,12 cas de justice populaire enregistrés en deux mois en Lobaye
Publié le jeudi 26 fevrier 2015  |  LNC
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C’est au total 12 cas de justice populaire qui ont été enregistrés dans certaines régions de la préfecture de la Lobaye, dans le Sud du pays.
Ces cas ont été identifiés entre décembre 2014 et février 2015, dans les villages Bouchia, Bokopi, Batalimo, Bouaka, Lessé, Scad, Bagandou et Nzondo.

Selon les informations du RJDH, les victimes de ces cas sont pour la plupart des vieillards accusés de sorcellerie ou des jeunes présumés être des voleurs. « Les jeunes et les vieillards sont les cibles de la justice populaire de notre village. Ils sont souvent assassinés à coups de bâton ou de machette ou encore enterrés vivant », a témoigné un habitant du village Lèssé.

Le dernier cas enregistré est celui qui s’est produit le 9 février 2015 à Yénguéla (SCAD) où une femme âgée de 63 ans a été lynchée par des jeunes du quartier Carrière qui l’ont accusée de meurtre. « Le jeune pour qui la femme a été lynchée souffre de la tuberculose. Il aurait trouvé la mort pour cela mais la pauvre femme a été battue » a relaté un habitant de ce village.

Sanzema Romaric, le chef du quartier où se sont produits des actes de justice a confirmé que les auteurs de ces atrocités ne sont pas punis à cause de l’absence de l’autorité de l’Etat. « La police et la gendarmerie manquent de moyens logistiques et d’effectif pour jouer pleinement son rôle et à prévenir ces actes de violence. Ce qui favorise la multiplication de ces actes », a-t-il expliqué.

Alexandre Kouroupeyao, préfet de la Lobaye, se plaint du fait qu’il n’a pas obtenu de bons résultats suite aux appels qu’il a lancé plusieurs fois à l’endroit du gouvernement. « Nous avons demandé le renforcement des postes de police et de la gendarmerie par des hommes et en logistique. Mais depuis ce temps, notre demande est restée sans réponse », a-t-il dit.

« Nous demandons par ailleurs aux responsables des groupes de jeunes et des autres entités qui se trouvent dans la Lobaye, plus particulièrement à Mbaïki et ces environs à se lancer dans la sensibilisation sur la paix et le respect des droits de l’homme afin de stopper les actes de justice populaire » a proposé le préfet.

Le président de la cour d’appel de Mbaïki a été installé le 12 février dernier. Cette installation est saluée par la population qui espère que la justice ferra son travail pour punir les présumés auteurs de ces actes.
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