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Centrafrique: une opération militaire de l’UE, modeste mais réussie
Publié le mardi 3 mars 2015  |  Journal de Bangui
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© AFP par PACOME PABANDJI
Les soldats de l`opération militaire EUFOR-RCA Union européenne et les soldats de maintien de la paix de l`ONU du Rwanda poursuivent leur patrouille dans la ville de Bangui
Mardi 9 et vendredi 12 décembre 2014. Bangui
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L’opération militaire de l’Union européenne en Centrafrique (Eufor-RCA) touche à sa fin. Lancée en avril 2014, elle s’achèvera le 15 mars, mais les différents contingents sont déjà en train de quitter Bangui. «C’est une belle mission, qui a formidablement fonctionné, de l’avis de tout le monde sur le terrain», assure le député européen Arnaud Danjean, qui revient d’une visite sur place avec la sous-commission Défense du Parlement européen.

Une opération modeste qu’il a été très difficile de mettre en place, les pays volontaires ne se bousculant pas au portillon. Les effectifs n’ont d’ailleurs jamais atteint le millier d’hommes prévu à l’origine : 700 militaires au total, dont un tiers (260) fournis par la France, y compris des gendarmes. Un chiffre à comparer aux 2000 hommes de l’opération française Sangaris dans le même pays. «En réalité, Eufor-RCA est une opération française repeinte en mission européenne» témoigne l’eurodéputé. Elle était d’ailleurs commandée par deux généraux français, Philippe Pontiès depuis Larissa (Grèce) et Jean-Marc Bacquet à Bangui.

Des contingents italiens, polonais, espagnols, géorgiens (non-membre de l’UE) et estoniens ont été engagés sur le terrain. Avec deux missions : d’abord contrôler l’aéroport, puis sécuriser les deux arrondissements (3e et 5e) de la capitale centrafricaine, les secteurs les plus sensibles qui ont été le théâtre d’affrontements communautaires. L’arrivée d’Eufor-RCA a permis d’alléger la pression sur les militaires français de Sangaris. Ils ont pu alors quitter Bangui pour se déployer en province. Les effectifs de Sangaris doivent, eux aussi, décroître dans les prochains mois.

Dans la capitale, Eufor-RCA va passer le relais à la force des Nations unies, la Minusca, armée essentiellement par des pays africains. Une petite mission de conseil stratégique, l’Eumam (European military advisory mission), aidera l’armée centrafricaine à se réorganiser. Commandée par le général français Dominique Laugel, elle comprendra 60 membres, dont seuls les 20 Français ont, pour l’heure, été désignés. Il ne s’agit pas d’une mission de formation des Forces armées centrafricaines (Faca) comparable à ce l’UE fait au Mali depuis 2013 (EUTM-Mali), avec la formation de bataillons prêts au combat. L’ambition de l’Eumam est plus modeste : aider le gouvernement à employer les 8000 militaires des Faca, au chômage technique...

«Eufor-RCA est un succès, mais est-ce vraiment à l’UE d’assurer ce type de mission, alors que le feu brûle à ses portes, à l’Est et au Sud ?» s’interroge Arnaud Danjean, pourtant partisan convaincu d’une défense européenne. La faible appétence des pays membres de l’UE pour s’y engager fournit un élément de réponse. Ainsi l’Allemagne n’a participé qu’en assurant le transport aérien, avec des appareils Antonov civils. Sur le site internet de la Bundeswehr, l’engagement allemand sur ce théâtre est d’ailleurs illustré par la photo d’un militaire... français.
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