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La création d’une Cour pénale spéciale pour la Centrafrique s’impose
Publié le mardi 3 mars 2015  |  Journaldebangui
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La création d’une Cour pénale spéciale pour la Centrafrique s’impose. Elle doit être rapidement envisagée. Les Centrafricains la souhaitent et l’attendent avec impatience. Plusieurs Organisations non gouvernementales (O.N.G.) centrafricaines et la MINUSCA œuvrent dans ce sens. Sécuriser, apaiser et réconcilier la Nation Bantoue, c’est une priorité absolue, qu’il faut faire suivre d’une quête inlassable de la justice.

Il est impératif d’en finir avec les passe-droits, les impunités insupportables et antidémocratiques. L’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, indique que: “Toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n’est pas déterminée, n'a point de constitution.” Les trois pouvoirs, qui doivent soutenir un état digne de ce nom, vertueux et de bonne gouvernance, sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire. C’est celui-ci qui est le gardien de la parité sociale entre les citoyens. Il doit s’appliquer à tous les citoyens, quels que soient leurs grades et leurs fonctions. La création d’une Cour Pénale Spéciale pour le Centrafrique est une exigence. Elle seule permettra une genèse de la réconciliation nationale.

Les Centrafricains ne comprendraient pas que les responsables du chaos qui a ensanglanté leur pays ne soient pas inquiétés. Un rapport des Nations-Unies estime à environ 3000 morts le nombre des victimes. Sans compter les mutilés à vie, les déplacés, les réfugiés dans les pays voisins. Ure jeunesse traumatisée et inquiète pour son avenir… Ces sinistres énumérations sont autant des charges avérées contre les chefs des rebelles et autres responsables politiques, complices de ces forfaits.

Ils sont aujourd’hui clairement identifiés. Ils doivent rendre compte devant les tribunaux de leur pays, avant toute tentative d’allégeance au Gouvernement de Transition. Les grossiers coups de poker, fomentés ces temps-ci par certains politiciens centrafricains pour se blanchir et se soustraire aux poursuites, doivent être dénoncés.

Les conciliabules iniques de Nairobi font partie de ces machinations ourdies par certains pour fuir leurs responsabilités. Heureusement, les autorités de la Transition, ont elles-mêmes saisi la Cour Pénale Internationale le 30 mai 2014, pour l’ouverture d’une enquête sur les crimes commis contre l’humanité en Centrafrique, depuis l’intrusion de la Séléka par la force en R.CA. Les AntiBalakas doivent, eux aussi, répondre de leurs forfaits. C’est à ces conditions que les Centrafricains garderont confiance en la justice de leur pays.


Réconciliation
Tous les Centrafricains doivent œuvrer pour son avènement. Elle ne sera instaurée que dans un climat de confiance et avec le sentiment que la justice aura été respectée. Il faut que tous les Centrafricains, sans exclusive, puissent participer à ces discussions de l’espoir d’une nouvelle Centrafrique.

Elles doivent susciter, comme en Afrique du Sud du temps de Mandela, un pardon à l’échelle de la Nation. En Centrafrique, les fractures et les plaies sont encore béantes. Les haines et les peurs entre Chrétiens et Musulmans persistent. Tout doit tendre vers un effacement de ces antagonismes. Les Centrafricains doivent se tendre la main pour une nouvelle fraternité. Les politiques et la société civile doivent œuvrer inlassablement en ce sens.

La Réconciliation n’aura de sens que si le « ulgum pecus» (le commun des mortels) a le sentiment qu’en Centrafrique, il n’y a pas de politiciens totems et intouchables. La justice de la République doit être la même pour tous. Que chacun se souvienne de l’un des préceptes de Barthélémy Boganda, père de la Nation: «ZO KWE ZO»! ALLA GBOU NI NGANGOU. ALLA ZIA NI A TI PEPE ! (Tenez bon. Ne laissez pas tomber!)
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