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RCA - Politique : Le déclic de Rome
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Centrafrique Presse Info
RCA
© Autre presse par DR
RCA - Politique : Le déclic de Rome
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S’il est vrai que Rome a la réputation d’être une ville des miracles, il est indiscutable que mine de rien, quelque chose de cet ordre s’est bien produit dans la vie politique de Centrafrique lorsque sur invitation de la Communauté Sant’Egidio dont l’expertise dans la recherche inlassable de la paix partout dans le monde et les médiations difficiles n’est plus à faire, a réussi l’exploit de faire venir à son siège dans la capitale italienne, presque tous les poids lourds, le gratin de la classe politique centrafricaine dont certains ne s’adressaient même plus la parole et ne cessaient de se tirer dans les pattes.

Arrivés de Bangui pour le gros de la troupe et de Paris pour certains autres, ces politiques ont pris le chemin de Rome avec une certaine peur au ventre et beaucoup d’appréhension comme n’ont pas hésité à le reconnaître assez honnêtement certains d’entre eux. Il s’agit de la vice-présidente du Conseil National de Transition (CNT), Léa Koyassoum Doumta, la présidente du Comité préparatoire du Forum de Bangui, Béatrice Emilie Epaye, de Désiré Nzanga Kolingba, nouveau président du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), de quatre anciens premiers ministres et tout autant présidents de partis politiques, Enoch Dérant Lakoué, Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et Nicolas Tiangaye, ainsi que du Pr Gaston Mandata Nguérékata, de Karim Abdou Meckassoua, avec la facilitation de Prosper N’douba, un vieil ami de ladite Communauté qui, en juin 2014 avait déjà conduit avec succès une imposante délégation de musulmans centrafricains du Km 5 de Bangui à Rome pour rencontrer la même Communauté Sant’Egidio, se sont penchés confidentiellement et selon la méthodologie de leurs hôtes, du 25 au 27 février 2015 avec l’aide des experts de Sant’Egidio et dans une atmosphère détendue et bon enfant, sur comment ramener la paix en République centrafricaine.

Les échanges ont été sérieux, constructifs et si fructueux que l’ensemble du groupe a décidé de rédiger un texte sous forme d’« Appel de Rome au Peuple centrafricain et à la Communauté internationale » dans lequel tous les signataires ont pris plusieurs engagements forts notamment, celui de s’impliquer et d’œuvrer pour le succès du Forum de Bangui en préparation, de rejeter la violence armée comme mode d’accession au pouvoir ainsi que respecter le verdict des urnes. Par le plus grand des hasards, le médiateur de la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso est aussi arrivé à Rome en visite officielle. Informé qu’une délégation d’hommes politiques centrafricains étaient aussi présents dans la capitale italienne au même moment, celui-ci qui a reçu en audience deux responsables de la Communauté Sant’Egidio, a accepté de brièvement recevoir les leaders politique de Bangui qui lui ont remis une copie adoptée et paraphée de leur Appel. Très satisfait de cette initiative, le président Sassou Nguesso a félicité chaleureusement les politiciens centrafricains qu’il a qualifiés d’hommes d’état et à qui il a exprimé son soulagement pour l’acte qu’ils viennent de poser tout en leur promettant d’être leur avocat auprès de ses interlocuteurs de Bruxelles où il devrait se rendre dès le lendemain de cette rencontre.

La rencontre de Rome, contrairement à ce que certaines réactions négatives qu’on commence déjà malheureusement à enregistrer en Centrafrique venant de certains compatriotes en mal d’existence qui feraient mieux de se faire plutôt oublier - n’a rien de commun avec les étranges pourparlers en catimini de Nairobi entre ceux-là mêmes qui ont eu recours à la violence, commis des assassinats et graves crimes de guerre, bref, totalement détruit la RCA, et dont l’unique préoccupation est à présent de bénéficier d’une amnistie générale afin de revenir dans le jeu politique - n’a pas demandé quelque amnistie générale que ce soit pour qui que ce soit ni décidé la mise en place d’une troisième transition. Elle a réuni des hommes politiques sélectionnés et invités par la Communauté Sant’Egidio sur des critères qui lui sont propres, une communauté crédible, mondialement reconnue pour son sérieux et son expertise, totalement désintéressée et qui n’a aucun agenda caché ni parti pris quant à la crise centrafricaine.

On est même tenté de dire que la virulence des critiques et attaques gratuites, des insultes et autres réactions négatives de haine à l’encontre de certains participants à la rencontre de Rome que certains compatriotes distillent ici et là dans certains médias et réseaux sociaux, traduisent uniquement leur mauvaise foi, leur amertume de n’avoir pas été retenus par Sant’Egidio ou simplement leur incapacité à comprendre le contenu du texte de l’Appel de Rome dont on peut même se demander si certains l’ont vraiment lu au demeurant. Rédigé collectivement par tous les participants à la virgule près, ce document, n’en déplaise à ses détracteurs, entrera incontestablement dans l’histoire de la RCA. La détermination de ses auteurs et signataires à tourner le dos aux mesquineries et autres enfantillages d’antan qui leur sont beaucoup reprochés, afin d’avancer en mettant concrètement en œuvre son esprit est telle qu’on ne doit pas s’attarder sur le cas des chiens qui aboient et qui n’empêchent pas la caravane de la paix en Centrafrique d’avancer.

La rédaction de C.P.I
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