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SwissLeaks : quand les forêts d’Afrique remplissent les comptes secrets d’HSBC
Publié le samedi 7 mars 2015  |  LeMonde.fr
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C’est un homme d’affaires éreinté, les yeux mi-clos, cernés par des nuits d’insomnie. Pierre A., 52 ans, a perdu la verve et l’aplomb qu’il a déployés de Kinshasa à Bujumbura où il cherche du pétrole. Cofondateur d’une société pétrolière junior domiciliée en Grande-Bretagne, il parle vite, s’emporte, s’agace mais ne regrette rien.
Les autorités fiscales françaises, pourtant, considèrent que Pierre A., l’un des 3 000 titulaires français de comptes chez HSBC Private Bank à Genève, s’est rendu coupable de fraude fiscale caractérisée et ont déposé une plainte pénale contre lui. Son cas, comme celui de quatre autres contribuables indélicats, est géré par le nouveau parquet national financier. « Liliane Bettancourt avait près de 100 millions d’euros sur des comptes à l’étranger non déclarés et le fisc n’a pas porté plainte, se défend Pierre A. Pourquoi mon cas, avec cinq millions de dollars, est-il singularisé ? ». Sans conviction, il dénonce un acharnement « inique, car ils ont vu que je faisais des affaires en Afrique. Alors, ils se sont dit, c’est louche ».
Affaires en Afrique, compte en Suisse, société-écran à Tortola

Selon les documents auxquels a eu accès Le Monde Afrique, cet entrepreneur disposait en 2007 de 8,9 millions de dollars sur un compte ouvert dix ans plus tôt chez HSBC Private Bank à Genève. Sur conseil de son gestionnaire de fortune, il avait créé, pour se protéger davantage, une société écran reliée à ce compte, Basic International, dont le siège était à Tortola, dans les îles Vierges britanniques.
Lire aussi : SwissLeaks : qui sont les millionnaires africains de HSBC ?
Il parlait à son banquier environ « une fois par an », selon ses dires, sous le nom de code « Manivelle » en raison d’éventuelles écoutes téléphoniques. « C’était un compte caché, certes, mais dormant. Il abritait l’héritage de ma grand-mère pied-noire et le fruit de quelques bonnes opérations d’achats et de ventes de forêts au Gabon et en Centrafrique dans les années 1990, se justifie aujourd’hui Pierre A. Il n’y a pas eu un seul mouvement sur ce compte depuis 1999 ».
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