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Général Philippe Pontiès commandant de l’Eufor-RCA: rien ne peut se faire de durable, de construit, de cohérent sans la participation des responsables politiques quelque soit leur bord
Publié le lundi 16 mars 2015  |  Centrafrique Libre
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© Agence de Presse Africaine par DR
Le général français Philippe Pontiès, commandant l’opération militaire de l`Union européenne en RCA (Eufor RCA)
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En marge de la fin de mission des soldats européens en Centrafrique, le général de division Philippe Pontiès a conféré avec la presse centrafricaine, le mercredi dernier au siège de l’union européenne situé sur l’avenue Barthélémy Boganda. Alors qu’il régnait une atmosphère de guerre dans le 5è et le 3è arrondissement, dernière bastion de la minorité musulmane à Bangui, les soldats européens s’étaient engagés à pacifier ces deux secteurs. On assiste aujourd’hui au retour progressif de la paix, à la lente décrue du Ledger de l’aéroport Bangui M’poko, à la reprise des activités du mythique marché du km5 même si on ne s’interdit pas de signaler que ce quartier demeure toujours une poudrière à ciel ouvert. Sans gêne avec un ton ferme et sans tabou, le général a qualifié le bilan de l’EUFOR- RCA de positif. Notons qu’en plus du retour nonchalant de la sécurité, les soldats européens ont offert deux ponts au gouvernement centrafricain : Le pont de l’unité reliant le quartier Sica 3 et la cité des Castors et l’autre au quartier Sapéké dans le 2è arrondissement de Bangui. A propos du retour des FACA, le général a annoncé l’arrivée de 60 officiers européens qui vont conseiller le gouvernement pendant une année.

Le général Pontiès a répondu à nos questions à la fin de cette conférence.

Centrafrique Libre : Bonjour mon général, vous allez bientôt quitter Bangui, peut on dire que votre mission a été accomplie ?

Gl Philippe Pontés : Bonjour, j’observe que dans les secteurs qui étaient les nôtres, la sécurité, la liberté du mouvement des populations s’est améliorée. Le camp des déplacés de l’aéroport international M’poko continue de se vider sous l’action d’ailleurs conjointe des autorités gouvernementales, des humanitaires et des forces internationales. J’observe que la coopération que nous avons mise en place avec les forces de sécurité intérieure centrafricaine a permis de rétablir l’autorité de l’État dans ces secteurs. J’observe que la MINUSCA a pu se déployer dans d’excellentes conditions par ce que nous l’avions appuyé. Nous et d’autres pas seulement l’EUFOR et puis, j’observe que les préparatifs du dialogue de la réconciliation en Centrafrique et à Bangui en particulier se passe plutôt bien et laisse augurer de bonnes choses pour le forum de Bangui.

CL..Il vous est arrivé de faire du social, vous êtes allés à la rencontre des centrafricains dans les quartiers, vous avez été bien accueillis, vous aviez sans doute noté l’absence des politiciens qui sont pourtant les principaux responsables de cette crise. Fort de cette attitude démissionnaire, pourriez vous demander aux dirigeants européens de changer leurs interlocuteurs en RCA ?

GPP : Je pense déjà qu’il ya énormément des gens qui s’occupent de la RCA. La communauté internationale c’est à la fois l’organisation des Nations unies, l’Union africaine l’Union européenne et puis évidement de très nombreux pays à titre individuel. L’UE elle-même est engagée depuis très longtemps sur un certain nombre de projets humanitaires, de coopération, de développement de la population centrafricaine. Elle le fait en étroite coordination avec des autorités de la transition, donc avec les autorités politiques qu’elles soient nationales ou locales, rien ne peut se faire de durable, de construit, de cohérent sans la participation des responsables politiques centrafricains quelque soit leur bord.

CL Vous reconnaissez que les politiciens centrafricains ne sont pas sur le terrain ?

GPP : La chose que je peux vous dire c’est que nous avons coordonné avec un certain membre du gouvernement sur des sujets qui sont les nôtres : Sécurité, Défense et Justice. Nous avons à chaque fois trouvé une oreille extrêmement attentive à nos suggestions, à nos sollicitations et à nos propositions. Dès qu’il s’est agit de penser à leur mise en œuvre, nous avons aussitôt trouvé du répondant de la part de ceux-ci. Je crois que les gens qui sont en situation de responsabilité aujourd’hui font leur travail.

CL : Grace à vos efforts conjugués à ceux de forces centrafricaines ont abouti à l’arrestation de monsieur Mahamat Ousman Mahamat. Êtes vous d’accord qu’il mérite la prison de Ngaragba ?Va-t-il rejoindre Andjilo et Namsio, sera-t-il le tout premier chef seleka a aller en prison en Centrafrique?

GPP : Je voudrais préciser que ce n’est pas l’Eufor qui a arrêté ce monsieur, ce sont les forces de sécurités intérieures qui l’ont arrêté.

La deuxième chose que je voudrais préciser c’est que, les éventuelles poursuites judiciaires qui pourraient être mises en œuvre contre ce monsieur relèvent de l’autorité centrafricaine, notamment de la justice centrafricaine. Je crois que la lutte contre l’impunité qui est un sujet majeur dans le processus de la réconciliation nationale est un sujet centrafricain qui relève de la responsabilité centrafricaine et doit être pris en compte pleinement et complètement par les centrafricains.

Interview réalisée à Bangui par Wilfried Maurice SEBIRO
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