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Centrafrique : une République à feu et à sang
Publié le samedi 21 mars 2015  |  Le Journal International
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : une République à feu et à sang
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Depuis son indépendance en 1960, la République centrafricaine est sujette à une instabilité chronique. Mais depuis 2013, cette instabilité a pris une ampleur nouvelle, dans un conflit interne mêlant clivages politiques, ethniques et religieux, dans un pays peuplé de 80% de chrétiens contre 10% de musulmans. Deux ans après, état des lieux d’une République toujours en difficulté.

C’est au début de l’année 2013 que tout bascule, lorsque les forces de la Séléka, l'« alliance », coalition de partis politiques et de groupes armés majoritairement musulmans, renversent le président François Bozizé après avoir ravagé le nord-est du pays. Dès décembre 2012, le président en place avait appelé à l’aide ses « cousins Français et les États-Unis d’Amérique » pour lutter contre les rebelles. La France, qui comptait à l’époque plus de 1200 ressortissants en Centrafrique, avait alors exclu toute intervention. Le 24 mars, les rebelles placent à la tête du pays Michel Djotodia, premier chef d’État musulman de la République centrafricaine. Le pays sombre alors immédiatement dans la violence, la Séléka semant la terreur et la mort dans les villages chrétiens, faisant des dizaines de milliers de victimes dans la population civile.

DES VIOLENCES INTERCONFESSIONNELLES AU NETTOYAGE ETHNIQUE
Victimes des violences de la Séléka, les chrétiens de la République centrafricaine développent une haine solide contre l’ensemble des musulmans. Dès le démantèlement de la Séléka en septembre 2013, les anciennes milices d’autodéfense à majorité chrétienne, les Anti-balaka ou « anti-machette », prennent les armes pour se venger des violences commises par la Séléka. Depuis, c’est sans distinction que les membres des milices chrétiennes de l’Anti-balaka s’en prennent à la communauté musulmane, semant la mort chez les femmes et les enfants comme chez les anciens membres de la Séléka. Dans la mesure où la communauté musulmane constitue une minorité en Centrafrique, les Nations unies et Amnesty International évoquent et condamnent un véritable « nettoyage ethnique ».

La démission de Michel Djotodia en janvier 2014 et son remplacement à la tête du pays par une présidente de transition, Catherine Samba Panza, maire de Bangui et de confession chrétienne, ne change rien à la situation : les membres de l’Anti-balaka continuent de massacrer les musulmans pendant que l’ex-Séléka se replie vers le Nord en rasant les villages chrétiens sur son passage. Même au sein de la capitale, les violences font rage, les mosquées sont incendiées, les livres détruits, et des chrétiens sont brûlés vifs dans les églises, comme à Notre-Dame de Fatima à Bangui en mai 2014. Pendant ce temps, des milliers de personnes tentent de fuir le pays pour trouver refuge chez leurs voisins d’Afrique centrale… Au total, ce sont près de 200 000 personnes qui ont quitté le territoire de la République centrafricaine depuis le début du conflit. Parmi ceux qui sont restés, 100 000 s'entassent dans un camp de réfugiés improvisé à l’aéroport de la capitale, croyant être plus en sécurité. Du moins, plus à même de fuir rapidement en cas d’attaque des Anti-balaka.
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