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Pendant que l’Etat camerounais augmente de 5% le salaire de ses agents, le salaire des nôtres est truffé de faux salaires et cela pèse lourdement dans les dépenses l’état
Publié le mardi 15 juillet 2014  |  Centrafrique Libre
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Jamais, on ne pourrait imaginer à quel niveau d’indignation les finances de l’État sont volées par ses agents. Les fonctionnaires ne méritent pas leur salaire pour la plupart d’entre eux.

L’ONI (Office nationale de l’informatique), qui traite des bons de caisse est une fabrique de faux salaires. L’État dépense énormément de l’argent à travers la paie. L’ONI et la Direction des soldes sont visés par ce doigt accusateur.

En effet, voici les différents types de situations qu’on y trouve :

- des agents de l’État décédés des années continuent de percevoir leur salaire depuis la tombe, ils échappent toujours au contrôle

- des agents retraités sont encore en paie mensuellement, ils échappent au contrôle

- des agents de l’État qui ne travaillent pas, ils sont à la maison et que l’État les paie

- il y a des faux agents de l’État dont les salaires versés reviennent aux fraudeurs

- il y a des agents de l’Etat intégrés frauduleusement

- il y a des agents de l’Etat qui sont constamment en formation alors qu’ils sont rentrés, parce que la bourse qui leur a été octroyée pour la formation à l’extérieur est supérieure à leur salaire, ils préfèrent garder cette bourse aussi longtemps que possible grâce à la direction des soldes

- il y a des agents qui sont sorties du pays et vivent à l’étranger, en Afrique et en Europe pendant ce temps leur salaire est régulièrement versé sur leur compte en banque, une belle économie, un beau profit

- il y a des salaires qui ne correspondent aux statuts des agents de l’Etat

- ainsi, on peut trouver, par exemple dans l’armée un Caporal qui gagne plus que l’Adjudant, un Lieutenant qui gagne plus qu’un Commandant et ainsi de suite. A la police, à la gendarmerie, à la douane, à l’éducation nationale, à la santé, dans les administrations les fonctionnaires ne méritent pas leur salaire, les salaires sont disparates selon la tête du client. Dans l’armée en particulier les officiers gagnent des salaires faramineux selon qu’ils appartiennent au régime qui se succède

- il y a trop de gros salaires pour des responsabilités peu évidentes voire même rien du tout, ce sont des salaires de complaisance et de népotisme.

- dans les Administrations, selon la magouille, un garçon de course est intégré en hiérarchie A1, alors qu’il ne mérite pas ; certains agents de bas échelons gagnent plus que leurs chefs hiérarchique. Et les faux diplômes sont nombreux. Beaucoup de fonctionnaires en sus ne sont pas intégrés dans le ministère de leur compétence, pourvu d’être intégré. Ils ne fournissent pas le service qu’il faut à l’État, ils ne sont pas du tout rentables. Ils ne connaissent pas l’administration et commettent beaucoup d’erreurs préjudiciables l’État. L’État est tout le temps poursuivi en justice pour ces erreurs.

- Etc.

Les cas sont nombreux, et les fraudeurs arrivent toujours à sortir des mailles du contrôle qui généralement est peu efficace car réalisé par des étudiants mal encadrés et des agents incompétents et complices. Dès qu’on parle de contrôle, les agents désignés pour ce contrôle se frottent les mains car l’occasion leur est donnée de s’enrichir.

L’Etat perd chaque année des milliards de francs CFA qui sont détournés en salaires par ses agents. Une véritable culture de vol impeccablement rodé, intégrée et perfectionnée.

Selon le principe du travail, celui qui n’a pas travaillé n’a pas droit au salaire. Le ministère de la fonction publique et celui des finances en ce qui les concernent doivent aider l’État à trouver le niveau de dépense salarial qui corresponde à son niveau d’activité actuel. À ce niveau d’activité insignifiant, la baisse de la masse salariale doit être considérable.

Aujourd’hui sous la transition, le salaire versé aux fonctionnaires ne doit pas dépasser 1,3 milliards de FCFA. Le ministère de la fonction publique et celui des finances doivent atteindre ce niveau de dépense. Ceci dit, le principe, une présence au travail égale à un salaire.

L’Etat doit cesser de verser des salaires gratuitement à des personnes qui ne travaillent pas pour le faire vivre et le développer. L’Etat ne peut pas se transformer en foyer de charité et ce n’est pas son rôle mais uniquement des cas de force majeur. Les agents de l’Etat doivent par tous les moyens soutenir l’Etat dans cette transition très difficile. Les fonctionnaires sont le support incontestable de cette transition.

Notre Etat n’est pas assis sur un principe de gouvernement. Une nébuleuse organisation dont on arrive à peine à avoir une lecture de ses activités. Et les magouilles sont partout, manque de rigueur, manque responsabilité. Toutes ces fraudes sont possibles parce que les agents bénéficient de la faiblesse de l’Etat. C’est parce que le sommet de l’Etat qui dirige est faible que cela se répercute dans tous les maillons de la chaine administrative et politique.

C’est maintenant qu’il faut agir pour la maîtrise de la masse salariale, car le salaire est devenu la seule dépense que l’Etat assume depuis 40 ans au détriment de tout investissement public nécessaire concourant au bien-être des populations.

Maîtriser les dépenses de salaires et l’Etat pourra dégager une marge substantielle lui permettant d’investir dans les équipements publics.

Education morale et sociale.

Entrepreneur leader politique.

Robert ENZA
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