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Bangui la coquette, Bangui la roquette et maintenant Bangui la moquette sale
Publié le lundi 23 mars 2015  |  Centrafrique Libre
Un
© Autre presse par DR
Un bidonville
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Le cœur de la ville de Bangui est sale, il a perdu son parfum et la splendeur de sa beauté alors que les armes s’y sont tues depuis un an. Lorsqu’on a la chance d’avoir une amie présidente de la république qui vous permet d’hériter de sa place de présidente de la délégation Spéciale à l’heure où des milliers d’étrangers résident dans votre ville, l’on doit assurer au minimum le béaba du travail d’un maire qui est le Nettoyage quotidien de votre cité.

Ce n’est visiblement pas le cas en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes. Nommée maire de Bangui à la place de son amie Cathérine Samba-Panza, Mme Hyacinthe Wodobodé peine à valoriser l’image de sa capitale. Il suffit d’aller au centre ville de Bangui et surtout au marché central et ses environs pour se rendre à l’évidence que de nombreuses rues et endroits n’ont plus été balayés depuis plusieurs mois.

Tout se passe comme si Mme Wodobodé et son équipe devraient tendre la main de mendiants aux pays de la CEMAC, ou à la France pour leur permettre de décaisser seulement 220.000 Fcfa (330€) par mois pour le paiement des dix manœuvres chargés du nettoyage du marché central. Selon nos informations la majorité des balayeurs qui ne perçoivent que 22000 Fcfa (33€) par mois, accusent 6 mois d’arriérés de salaire. Ces derniers ne sont plus équipés comme au temps du maire Gombé- Kétté et souffrent d’un manque de considération de la part des autorités municipales actuelles.« Sous le règne du maire Gombé Kétté, nous percevions seulement 18.500 Fcfa par mois mais nous étions régulièrement payés. Nous travaillions avec des bottes de sécurité, nous avions des gants et des masques pour protéger nos nez contre la poussière. Nous sommes négligés aujourd’hui » a déclaré sous anonymat un balayeur retrouvé sur place.

Le balayeur gréviste était entrain de nettoyer devant huit boutiques qu’il garde comme veilleur de nuit. Notons que suite à l’arrêt du travail de ceux-ci, presque tous les commerçants du marché, du moins ceux qui ne veulent pas travailler dans un environnement sale sont obligés de nettoyer eux-mêmes devant leurs boutiques.
Selon nos informations, la mairie de Bangui perçoit quotidiennement des taxes appelées communément les tickets de marché. Les commerçants du marché central de la ville de Bangui ne comprennent donc pas pourquoi la mairie de Bangui est incapable de procéder à la collecte des ordures tous les jours comme cela se passe sous d’autres cieux.

Cette démission des autorités municipales n’est pas sans conséquences pour la santé publique. Les mouches appelées en sango «ngoungou » sont devenues les maitresses des lieux. Elles sont attirées par les odeurs nauséabondes des ordures qui stagnent au sol avec l’aide de la pluie. Derrière le marché à proximité de la clinique Chouaib, se trouve une grande déchetterie à ciel ouvert, même si on ne manque pas de signaler la présence d’un panneau qui signale l’interdiction du dépôt des ordures sur ce lieu. Selon des sources bien informées on met du feu de temps en temps sur les déchets pour diminuer leur volume sans se préoccuper des conséquences sur l’environnement et sur le fleuve Oubangui voisin de 100 mètres.

D’après nos informations les banguissois pleurent le maire JB Gombé ketté qui avait réussi entre 2003 et 2011 à redorer le blason de leur ville. L’ancien maire avait fait de l’insalubrité son cheval de bataille et avait lancé un grand projet baptisé «BANGUI VILLE PROPRE» : enlèvement de tous les dépôts sauvages d’ordures, mise en place d’une brigade verte composée des mamans, devenues veuves pour la plupart, pour le balayage des rues de la capitale, mise en place de bacs à ordures le long des grandes artères »

A l’heure où les centrafricains commencent à saluer les actions de la présidente Cathérine Samba Panza, il est plus qu’urgent que son amie Hyacinthe Wodobodé se rende à l’évidence qu’être maire, ce n’est pas seulement de partir en mission à l’étranger tout le temps ni de percevoir hebdomadairement le bon de vendredi qui dépasserait 350.000Fcfa(525 €), mais c’est d’abord de valoriser l’image de sa cité en balayant quotidiennement devant sa porte.

Wilfried Maurice SEBIRO
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