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Centrafrique : mes voisins ont été tués sous mes yeux. Alors j’ai fui, pour sauver ma vie
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  nouvelobs
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© Autre presse par HCR/A. Greco
Un camp de réfugiés dans une église à Boali, une ville au nord de Bangui
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J’ai fui mon village pour sauver ma vie. Quand ma maison a été attaquée par des hommes armés, je me suis cachée à quelques mètres de chez moi.

Mes voisins tués à coups de machettes

J’ai assisté au meurtre de mes voisins, qui ont été tués à coups de machettes. Ma maison a été détruite par ces hommes venus piller, terroriser et massacrer la population. La seule solution pour survivre était de fuir.
Dans la confusion du moment, j’ai été séparée de mes enfants et de mon mari.
J’étais seule et j’avais peur. J’ai marché de longues journées sans eau, sans nourriture et sans abri. Je dormais toutes les nuits dehors. Je me cachais et sursautais à chaque bruit.

Je savais que je ne serais pas en sécurité tant que je n’aurais pas traversé la frontière camerounaise. J’avais peur d'être attaquée et tuée sur le chemin, mais je ne pouvais pas abandonner.

J'ai retrouvé mon frère, pas mes enfants

J’ai marché pendant plusieurs semaines. Parfois, un véhicule s'arrêtait pour me prendre à son bord. Le chemin était plus rapide, mais je ne me sentais toujours pas en sécurité. Nous étions entassés avec d'autres passagers.

Un jour, les deux personnes assises en face de moi se sont fait tuer par balle.

J’étais à bout de force quand je suis arrivée dans le site de réfugiés de Timangolo, dans l’Est du Cameroun. J’y ai retrouvé mon frère, mais je sursautais encore à chaque mouvement. Je n’arrivais pas à dormir, les cauchemars me hantaient.
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