Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Centrafrique : «surseoir» à la mise en place du gouvernement
Publié le jeudi 21 aout 2014  |  journal de bangui
Le
© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président du conseil national de transition (CNT), Alexandre Ferdinand Nguendet
Comment




Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé mardi, 19 août 2014, à Brazzaville de «surseoir» à la mise en place d'un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment ne fait pas l'unanimité. Ayant l’air de remettre en cause, le choix de la Présidente Mme Samba Panza, il a affirmé que «la concertation c'est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre; c'est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville», a alors déclaré M. Nguendet, président du conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

Il s'exprimait ainsi, face à un groupe des journalistes au sortir d'un entretien de deux heures avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, qui avait convoqué les différents acteurs de la crise afin de d'accélérer la formation d'un gouvernement «élargi». «Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu'on se parle. (...) S'il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c'est la concertation», a souligné M. Nguendet. Au total, une dizaine de personnalités représentant le CNT, l'ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo.

De confession musulmane, haut-fonctionnaire spécialiste des finances, le nouveau Premier ministre est surtout un proche de Mme Samba Panza, après avoir travaillé sous les régimes de François Bozizé (renversé en mars 2013) et Michel Djotodia, le chef de l'ex-Séléka, au pouvoir jusqu'à janvier 2014. Mahamat Kamoun a été nommé Premier ministre le 10 août, en remplacement d'André Nzapayeké, dans le souci de former un gouvernement «élargi» et de se conformer ainsi à l'esprit des accords de cessation des hostilités signé à l'arraché le 23 juillet à Brazzaville.

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés en son sein. L'ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d'y participer, affirmant que son avis n'a pas été pris en compte. Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé dans la capitale congolaise, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis lors.
Commentaires


Comment