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Centrafrique : L’inquiétante vacuité du pouvoir
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  LNC
La
© AFP par PACOME PABANDJI
La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza reçoit le nouveau premier ministre Mahamat Kamoun
Lundi 11 aout 2014. Centrafrique. Photo : Le nouveau premier ministre de la Centrafrique Mahamat Kamoun
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Un gouvernement qui n’a prise sur rien est-il bien nécessaire après tout ?
L’intérimaire du Palais de la Renaissance, à son corps défendant, en fait la douloureuse démonstration par l’absurde.
Elle n’a plus de gouvernement depuis 2 semaines.
Et pas par manque de ne pas le vouloir.

Depuis la démission contrainte d’André Nzapayéké, après seulement 6 mois en place, et sans motif explicite ni objectif – à part celui d’être l’empêcheur de cultiver l’impunité en rond – et la nomination de son nouveau Premier Ministre Mahamat Kamoun, la Centrafrique est sans gouvernement depuis le dimanche 10 Août, date de sa nomination.
Le pays en pâtit-t’il ? Les belges avaient bien connu cela eux aussi.
Manifestement non, car en temps de grandes crises, les individus ont l’instinct de l’auto-régulation, ou plus simplement celui de survie.

COMBINAZIONI AUTOUR D’UNE MANGEOIRE IMAGINAIRE

Catherine Samba Panza est dans la tourmente pour de bon.
Il y a quelques jours, Denis Sassou N’Guesso le monarque congolais, et accessoirement médiateur de la crise centrafricaine a jugé bon de lui infliger un cinglant camouflet, en invitant il y a quelques jours à Brazzaville les principaux acteurs du conflit en RCA, SAUF ELLE.

“Une marginalisation en cours” estime la radio allemande Deutche Welle, où sur les mêmes ondes le politologue gabonais Jonathan Ndoutoume émit son analyse :
«Il faut déjà partir d’un principe, celui de la désignation de la présidente Catherine Samba-Panza qui ne découle pas d’une légitimité populaire. Cette désignation peut rencontrer des limites au niveau de la légitimité populaire et en même temps faire en sorte que le présidente ait des marges de manœuvre assez étroites. Cela peut être une maladresse politique de la part des acteurs centrafricains de se rendre à une rencontre convoquée par le médiateur du conflit sans pour autant que la présidente de transition soit au courant.»

Une situation ambiguë expliquant la vacance forcée du pouvoir et allumant derechef la colère noire et légitime de Samba-Panza, si l’on se fie aux déclarations de son Porte Parole Anicet-Clément Guiama Massogo.

De ce Brazzaville 2 en catimini, repaire du banquet des criminels, très peu a filtré, hormis le fait que Sassou N’Guesso souhaiterait remettre le Conseil National de Transition au cœur des enjeux.
Ceci afin de permettre au CNT d’organiser un débat inclusif susceptible d’attribuer les postes ministériels.
En passant, sur une perfide suggestion du “Yago de service” Alexandre Ferdinand N’Guendet, comme par hasard présidant la dite institution.
On croit rêver !
Or le CNT tout comme Sassou N’Guesso soit-même n’ont pas plus que Samba-Panza de légitimité populaire. Qui les ont élus ?
Des pouvoirs issus de putschs violents, rien de plus.
Autant dire que c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

Néanmoins, Anicet-Clément Guiama Massogo a déclaré que la Présidente centrafricaine fera ce vendredi 22 août un grand discours d’éclaircissement.
C’est le moins que l’on puisse espérer.
LES INTRIGUES ET L’ACTIVISME DE N’GUENDET

Le très agité Alexandre Ferdinand N’Guendet aka ‘Président Bis’ lui était à Brazzaville.
Et mardi, là bas, avec un aplomb consommé, il a déclaré que la désignation d’un gouvernement n’était pas encore d’actualité en Centrafrique.
Allant jusqu’à oser dire qu’il fallait surseoir à sa constitution, car la désignation de Mahamat Kamoun comme Premier ministre ne faisait pas l’unanimité.
“La concertation c’est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre. C’est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville” a-t’il dit.

Mais dans quel pays il appartient-il au Président de l’Assemblée nationale de réclamer la désignation d’un gouvernement à sa discrétion ?
Les textes de la transition ne permettent pas à N’Guendet de faire de semblables sorties.
C’est au Chef du gouvernement de proposer à la présidente son gouvernement, et pas à des ‘folkloriques prétentieux’ de faire leur danse du ventre autour du pot.
Un gouvernement n’est pas une colonie de vacances, un champ de foire où il faille consulter le tout venant pour sa constitution.
Et vu la capacité des centrafricains à se retrouver sur un projet commun, dans mille ans on y sera encore.

Alexandre Ferdinand N’Guendet, tout comme il avait eu le scalp de Nicolas Tiangaye à force de dénigrements répétés, complote dorénavant ouvertement pour avoir la tignasse de “Mama Cathy”, dont il ne rêve que de prendre la suite.
“Une nulle !” aurait-il déclaré en privé.

Et comme nous ne cessons de le dire depuis des éons, la situation de Samba-Panza en “Pot de fleur décoratif” pourrait se cristalliser et devenir son attribution définitive.
Trop de forces contraires et contradictoires, trop d’ambitions inavouées troublent son exercice libre du peu de pouvoir dont elle dispose, et son amateurisme politique avéré et dangereusement aventurier n’a rien arrangé. Tout cela l’ont terriblement affaiblie, au point de voir des comploteurs comme N’Guendet lui faire caca sur la tête.
En outre, l’arrivée prochaine des fonctionnaires de l’ONU ne lui laissera plus une once de pouvoir.
Au moins, consolation, les obscures magouilles des uns et des autres ne seront plus que lettres mortes.

Aline M’Pangba-Yamara
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