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© Autre presse par DR
RCA : à Birao, Michel Djotodia reconduit à la tête de la Seleka |
Michel Djotodia, Nourredime Adam et Moussa Dhaffane sont de nouveau ensemble. Tout porte à croire que ces trois politico-militaires sortis de l’académie de Boromata sont réunis pour une question d’intérêt.
Ils forment à nouveau depuis le 11 juillet, un trio à la tête de la coalition Séléka. Les trois anciens compagnons de lutte étaient incapables de diriger la RCA une fois qu’ils avaient marché sur Bangui.
Aidés par les divisions incessantes de la vieille classe politique qui au lieu d’aider la présidente Samba-Panza à réussir la transition,a plutôt parié sur son échec en vue de récupérer le pouvoir, la Séléka est de retour six mois après son départ.
Il faut rappeler que lorsque Michel Djotodia, Nourredime Adam et Moussa Dhaffane avaient décidé de creer la Séléka, c’était pour un intérêt commun : chercher le pouvoir de l’Etat des mains de Bozizé au pire des cas, le partage du gâteau avec l’ancien président qui était en fait leur ennemi commun.
L’on se se souvient que quelques mois seulement après leur prise du pouvoir, le trio Michel Djotodia, Nourredime Adam et Moussa Dhaffane s’est disloqué pour des raisons d’ intérêts égoïstes et catégoriels.
Autre désaccord, Djotodia et Nourredime ministre d’Etat n’avaient pas apprécié la prise de position de Dhaffane sur les exactions qui ont émaillé le début du règne de la Séléka. Ce dernier sera officiellement inculpé pour atteinte à la sureté de l’Etat, détournement…puis jeté en prison au camp de roux. La division s’est opérée en ces temps là entre les trois leaders de la Séléka.
Cette division semble aujourd’hui derrière les trois grâce à la reprise en main des affaires centrafricaines par le président sanguinaire du Tchad Idriss Déby. Le trio sélékiste tente actuellement de s’accrocher à un certain supposé accord de Ndjaména qui selon eux, avait permis la démission de leur mentor Djotodia.
Là où le bât blesse c’est que cet accord est opaque. En plus la majorité du peuple centrafricain n’a pas été informé de cette entente née de la volonté de Déby de considérer la RCA comme son protectorat. C’est sans compter sur Mme Catherine Samba-Panza pas assez malléable qui contre toute attente a nommé André Nzapayèkè sonnant au passage le glas des accords de Libreville pourtant officiels.
Les partis politiques opposants au régime de Bozizé ont perdu la primature tout comme la Séléka qui la voulait au nom d’un accord dit de Ndjaména puisque la cheffe de l’Etat a choisi André Nzapayeke. Moussa Dhaffane soutenu par des leaders présents sur le terrain n’a jamais abandonné le pseudo accord qui consacre la primature à son mouvement.
Notons que Djotodia de son exil doré à Cotonou et Nouredine qui se promène à Nd’jamena au vu et au su de tous en dépit d’un mandat d’arrêt international qui le frappe, ont toujours plaidé pour l’acquisition de la primature . Notons le soutien indéfectible et sans faille du président tchadien Idriss Déby à ce projet suicidaire d’après le microcosme centrafricain.
Selon nos informations, les revendications de ces trois maquisards ont eu écho auprès de la CEEAC et des chefs d’Etat de la sous région qui seraient d’accord que la primature revienne à la Séléka. C’est pour cela qu’à la dernière minute, Djotodia, Nourredine et Dhaffane ont affiché une unité de façade lors de l’assisse opaque de Birao.
L’objectif recherché étant d’être forts ensemble et tenter de décrocher la primature même si au fond, ils se détestent. A dire vrai, cette alliance ressemble plus à un calcul de politicien qu’à une union sacrée dont le but est de sauver ce qui reste de la RCA.
Les trois ont les yeux rivés sur le poste de premier ministre. D’après certaines sources Moussa Dhaffane compte sur les sanctions pesant sur ces deux compagnons pour se voir nommer premier ministre. A t-il le niveau intellectuel et la capacité de rassembler tous les centrafricains? Est il compétent pour briguer ce poste?
Ce dernier ignore que Djotodia et Nourredine, conscients de leur situation, ont déjà proposé un candidat pour occuper ce poste.
Wilfried Maurice SEBIRO
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