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Centrafrique: tension toujours vive à Bambari après deux jours de combats entre factions de la Séléka
Publié le mercredi 27 aout 2014  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Les rebelles de la séléka
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La tension n’est pas tombée à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, après deux jours de violents combats entre deux factions rivales de l’ex-coalition rebelle Séléka, qui ont causé plusieurs morts.

Le conflit a amené les responsables religieux de la ville, sous la conduite de l’imam Ibrahim Ahamat, à entreprendre une médiation pour y mettre un terme, a appris Xinhua mercredi.
"Ce matin, il y a des tirs qui résonnent, mais ce ne sont pas des combats. La nuit a été calme.

Les combats se sont arrêtés hier (mardi) aux environs de 16h00 (15h00 GMT)", a laissé entendre le général Joseph Zoundéko, chef d’état-major de l’ex-alliance rebelle installé à Bambari , à 384 km au nord de Bangui, joint mercredi par Xinhua.

"La tension reste vive, mais il n’y a pas d’affrontements", a renchéri le colonel Djouma Narkoyo, porte-parole du groupe armé joint à son tour à Samoandja, actuellement en séjour dans cette localité située à plus de 900 km au nord-est de la capitale centrafricaine, à la frontière soudanaise.

Depuis lundi, des combattants peuls d’une branche de la Séléka emmenés par le général Ali Djarass, chef d’état-major chargé des opérations jouant en même temps le rôle de "comzone", c’est-à- direcommandant de la zone de Bambari, s’affrontent avec les troupes officielles de l’ex-rébellion cependant commandées par le général Joseph Zoundéko, chef d’état-major.

Le bilan de ces accrochages reste imprécis et varie d’une source à l’autre. "De notre côté, on déplore 9 morts et 7 blessés. Chez l’adversaire, je ne connais pas le bilan. Ce matin, l’on a procédé à l’inhumation de nos éléments tués", avance le colonel Narkoyo. Un décompte différent de celui communiqué par le chef d’ état-major pour qui "pour l’instant, de notre côté on recense 4 morts et 9 blessés".

De leur côté, les combattants du général Djarass déclaraient mardi 17 victimes dans le camp adverse, contre une seule et trois blessés dans leurs propres rangs.

D’autres sources comme la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), une force régionale chargée depuis fin 2013 d’aider à la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays sous l’égide de l’Union africaine (UA) font état d’au moins 25 morts dans les deux camps. C’est un bilan cependant contesté par le général Zoundéko précisant que "les Misca sont dans leur base, ils ne peuvent pas savoir ce qui se passe sur le terrain".

A l’origine, le contrôle de trois check-points placés, une à la sortie Sud de Bambari en direction de Bangui, une autre à la sortie Est en allant vers Bangassou et la dernière à la sortie Nord-Est en direction de Bria, selon des sources au sein de l’ex- alliance rebelle chassée en janvier après mois d’un an du pouvoir alors incarné par son leader Michel Djotodia, tombeur de François Bozizé le 24 mars 2013, par les dirigeants d’Afrique centrale et la France exaspérés par la persistance des violences dans le pays.

Au départ, les trois barrières, source de prélèvement de taxes illégal, étaient tenues par les hommes de Djarass dont l’autorité à Bambari avait précédé l’installation de l’état-major de la Séléka en mai.

"L’état-major veut réorganiser pour que ce soit mixte. C’est une affaire nationale et non pas une affaire d’ethnie. C’est ce qui continue à nous mette dans la merde", a expliqué le colonel Narkoyo.

En plus de huit mois de présence à Bambari, le général Djarass s’est allié avec les éleveurs Mbororo armés recrutés parmi la population locale qui a vu ses effectifs gonfler avec l’arrivée des ex-Séléka conduits par le général Zoundéko et issus des ethnies Goula et Rounga originaires des régions septentrionales et orientales du pays.

Opposées à la décision de réorganisation des opérations, les troupes de Djarass sont passées à l’offensive contre l’état-major de l’ex-coalition rebelle, selon le général Zoundéko. "A bord de motos,ils se sont dirigés vers la base et ont commencé à tirer". La riposte n’a pas tardé.
"J’ai téléphoné Djarass hier (mardi) matin vers 08h00 (07h00 GMT). Il m’a dit qu’il était d’accord pour faire la paix. Il a par la suite envoyé une délégation me rencontrer. Ce matin, c’est son porte-parole(Ahmat Nedjad Ibrahim) que j’ai appelé aux environs de 07h00 (06h00 GMT). Les responsables religieux ont entrepris une médiation", a confié le chef d’état-major.

Avec d’autres dignitaires musulmans, c’est l’imam de la mosquée centrale de Bambari, Ibrahim Ahamat, qui tente de mettre fin à la crise entre les deux parties. Après Zoundéko, il est allé rencontrer Djarass mercredi matin. Des discussions directes sont prévues entre les deux dirigeants rebelles, apprend-on.

Pour le préfet de la Ouaka, département dont Bambari est le chef-lieu, Ben Ousmane Abakar, qui dit être pris au piège à sarésidence avec sa famille, le calme précaire qui prévaut après les deux jours de combats "ne rassure pas. Les éléments du général Ali Djarass sont éparpillés dans la ville".


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