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Centrafrique : le HCR condamne l’enlèvement de réfugiés congolais par des rebelles de la LRA
Publié le lundi 30 mars 2015  |  LNC
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© Autre presse par DR
le HCR condamne l’enlèvement de réfugiés congolais par des rebelles de la LRA
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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a condamné fermement vendredi l’enlèvement de réfugiés congolais par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et a demandé la libération immédiate des personnes qui sont encore en captivité.

Samedi 21 mars, 15 réfugiés congolais et un ressortissant congolais ont été enlevés par la LRA près de la frontière entre la République centrafricaine et la République démocratique du Congo. Ils ont été kidnappés du côté congolais de la frontière, où ils étaient en train de cultiver leurs champs. Treize d’entre eux, deux femmes et 11 hommes, ont été libérés deux jours plus tard et ils sont revenus à pied au camp de réfugiés près de Zemio dans le sud-est de la République centrafricaine. Certaines des victimes sont arrivées avec des plaies ouvertes et une jeune fille de 16 ans avait été violée. Par ailleurs, trois jeunes réfugiés demeurent portés disparus, a indiqué une porte-parole du HCR, Karin de Gruijl, lors d’une conférence de presse à Genève.

Le camp de réfugiés de Zemio accueille quelque 3.400 réfugiés congolais. En 2009, ils avaient fui les atrocités de la LRA dans la province Orientale de la RDC et avaient trouvé refuge dans la République centrafricaine.

« A leur arrivée, les réfugiés libérés ont été immédiatement transférés au dispensaire de Zemio où ils reçoivent les soins médicaux nécessaires. Ils sont encore sous le choc et demandent des nouvelles des réfugiés portés disparus. Le HCR et son partenaire International Medical Corps assurent des séances de soutien psychologique pour les aider à atténuer ce traumatisme », a dit Mme de Gruijl.

« Nous allons également intensifier les efforts de sensibilisation pour fournir aux réfugiés des informations à jour sur la situation de sécurité, sur les activités de la LRA dans la région et sur les risques associés concernant les allers et retours à travers la frontière, entre le camp en République centrafricaine et leur champs en République démocratique du Congo », a-t-elle ajouté.

Depuis l’arrestation début 2015 en République centrafricaine de Dominic Ongwen, un haut commandant de la LRA accusé de crimes contre l’humanité, les rebelles de la LRA ont intensifié leurs attaques contre des villages situés non loin de la frontière entre la République centrafricaine et la République démocratique du Congo. Selon Catholic Relief Services, la LRA a commis plus de 25 enlèvements en février dans plusieurs villages du nord de la RDC, à proximité de Zemio et de la frontière.

La LRA s’est formée en Ouganda en 1986 et a établi sa première base au Soudan en 1993. Elle a également commis des violences en République démocratique du Congo à partir de 2005, avant de se propager plus au nord en République centrafricaine en 2009. Poursuivis par les forces armées ougandaises, les rebelles restants de la LRA ont évacué leurs positions dans les forêts du sud-est de la République centrafricaine. Ils continuent toutefois de semer le chaos et de répandre la terreur dans la région.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les attaques de la LRA se sont accrues en 2014, à la fois en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. En particulier, le nombre d’enlèvements est passé de 346 cas en 2013 à 566 cas en 2014.

Plus de 180.000 personnes demeurent des déplacés internes dans les régions affectées par les violences de la LRA en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. Les violences commises par la LRA ont causé la fuite en exil de plus de 30.000 personnes vers des pays voisins.
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