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Centrafrique: bientôt un forum de réconciliation nationale inclusif
Publié le jeudi 4 septembre 2014  |  Autre presse
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© AFP par PACOME PABANDJI
La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza reçoit le nouveau premier ministre Mahamat Kamoun
Lundi 11 aout 2014. Centrafrique. Photo : Le nouveau premier ministre de la Centrafrique Mahamat Kamoun
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L’annonce a été faite par le chef du gouvernement de Transition lors d’un conseil de cabinet à la Primature.

Le nouveau gouvernement d'union nationale centrafricain formé le 22 août s'est réuni pour la première fois mardi autour du Premier ministre Mahamat Kamoun, lequel rassure sur la tenue avant la fin de l'année d'un forum de réconciliation nationale inclusif à Bangui où le suspense subsiste pour la participation des ex-leaders François Bozizé et Michel Djotodia. Prévu par l'accord de cessez-le-feu du 23 juillet à Brazzaville (Congo), le forum de réconciliation nationale se veut un moment pour les Centrafricains sans exception de se rencontrer, se parler et aplanir leurs divergences en vue de la reconstruction de leur pays meurtri par des crises politiques et militaires à répétition, à en croire le Premier ministre dans une interview avec Xinhua mardi à Bangui. "La réconciliation nationale que nous appelons de notre voeu doit inclure tout le monde. Il faut que les fils et filles de ce pays trouvent une occasion pour se parler, crever l'abcès pour voir ce qui ne va pas", a-t-il affirmé.

Ces assises ont vocation à servir de point d'ancrage à un processus de recomposition du tissu social centrafricain désagrégé où l'organisation d'un dialogue politique figure comme une autre étape fondamentale pour une sortie de crise durable. Pour l'heure, ni le calendrier ni les modalités d'exécution de l'opération ne sont encore déterminés. Si bien que ne permet pas de lever le doute sur la participation de l'ex-président par intérim et leader des ex-rebelles de la Séléka Michel Djotodia, tombeur en mars 2013 de l'ancien chef de l'Etat François Bozizé, lui-même auteur d'un coup d'Etat dix ans auparavant contre feu Ange-Félix Patassé. "Il serait pour moi prématuré de vous dire si tel ou tel individu sera là. Ce que nous savons est qu'il y a une commission qui sera mise en place pour préparer [la liste des] participants à ce forum, mais il ne faut pas aussi perdre de vue l'aspect lié à la justice", se contente d'indiquer le Premier ministre.

Mais en évoquant les poursuites judiciaires visant certaines personnalités de son pays, Mahamat Kamoun, nommé le 10 août par un décret de la présidente de transition Catherine Samba Panza contesté par les ex-Séléka et une partie de la classe politique centrafricaine, fait penser implicitement aux deux leaders, frappés de l'interdiction de voyager dans le cadre de sanctions internationales.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la justice centrafricaine après son éviction, le cas de François Bozizé, en exil à Kampala en Ouganda, suscite davantage de débat. Même si celui de son tombeur (en exil à Cotonou au Bénin) n'est pas moins sujet à caution du fait des pillages et exactions infligés à la population par ses hommes, d'où son départ précipité sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France. Pour autant, rien n'étant encore décidé et sans doute conscient du rôle prééminent de la communauté internationale dans le processus de transition ayant conduit à sa nomination, le Premier ministre insiste sur le caractère inclusif des assises annoncées. "Dans ce pays, soutient-il, il y a eu beaucoup de foras de réconciliation. Les gens s'embrassent et puis dès que les lampions s'éteignent les problèmes reviennent, ils restent entiers. C'est des questions qu'il faut voir et il ne m'appartient pas à moi de dire si tel ou tel sera là. La commission fera son travail. Mais ce que je peux vous dire est que nous voulons que tous les fils et filles sans exclusive puissent participer à ce forum".

Pour parvenir à un consensus national, des consultations au niveau local sont programmées dans les 16 préfectures du pays. Les différentes étapes du processus avaient déjà commencé à être préparées par le précédent gouvernement d'André Nzapayéké, sacrifié par l'accord de Brazzaville contre la volonté de la présidente de transition. "Dès que nous avons pris fonction, nous avons convoqué une réunion du comité de pilotage de ces accords de Brazzaville et nous avons signé l'arrêté mettant en place la commission de suivi de l'accord. Cette commission comprend des représentants de la communauté internationale, ce qu'ils appellent le G8-RCA, de la présidence, du Conseil national de transition, du gouvernement, de sept groupes armés, etc.", explique Mahamat Kamoun. "C'est cette commission qui va maintenant mettre en place les organes et les sous-organes aussi bien à Bangui que dans les préfectures, puis les sous-préfectures pour faire respecter l'accord de cessation des hostilités et aussi commencer le travail de réconciliation nationale. Voilà l'agenda que nous avons et il faut aller vite, ça ne doit pas attendre", poursuit-il.
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