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Michel Amine : Je suis le fils d’un paysan, on nous a nourri grâce à l’agriculture et 85% de la population centrafricaine ne vit que du travail de la terre
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  Centrafrique Libre
Michel
© Autre presse par DR
Michel Amine, président de l’Union National pour la Démocratie et le Progrès (UNDP)
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En marge de son retour à Bangui, capitale de la RCA après un périple en Europe, Afrique et Asie, M. Amine Michel nous a accordé une interview à l’improvise. Alors qu’il était annoncé pour regagner sa maison en cours de réhabilitation au PK 11, au nord de Bangui, AM a finalement pris ses quartiers dans une suite présidentielle du somptueux hôtel Ledger Plaza. Vêtu d’un costume bleu nuit sur mesure, M. Amine a répondu à nos questions cinq minutes seulement après son installation dans le canapé.

CL: Bonsoir Monsieur Amine , vous venez de rentrer chez vous, quel bon vent vous ramène ? Êtes-vous revenu pour la campagne présidentielle qui est prévue en juin ?

AM:Bonsoir M. le journaliste, Je ne rentre pas au pays pour la campagne, c’est d’abord pour ma famille qui est là et qui m’attend. Comme l’a dit Camara Laye, c’est le retour au pays natal. On rentre au milieu des siens.

CL :Vous rentrez au pays dans un contexte morose où tout semble rouler au ralenti, quelles sont les actions que vous allez mener dans les jours à venir ?

AM : Vous savez le rôle d’un parti, c’est d’animer la vie politique et faire des propositions lorsqu’elles sont nécessaires. Lorsque ça ne va pas, on doit crier haut et fort. Si on se fait entendre par le gouvernement cela sera une bonne chose. On ne va pas user de la force pour faire accélérer le processus. C’est au gouvernement de la transition de fournir des efforts, mais s’il n’arrive pas, nous pourrons leur soumettre des propositions.

CL : L’UNDP a moins d’un an et pourtant on note un fort engouement des centrafricains pour ce jeune parti. Quels sont vos secrets ?

AM : Vous savez un parti politique vend les idéaux. Si le peuple trouve que le projet de société que défend l’UNDP est intéressant, il s’adhère, nous n’avons pas de secret. Nous leur faisons des propositions concrètes pendant que d’autres leurs promettent des industries sans préciser le domaine d’activité de celles-ci. A l’UNDP, on est précis, on ne va pas dire qu’on va créer des industries automobiles ou pharmaceutiques. Pour nous c’est la révolution verte.

Je suis le fils d’un paysan, on nous a nourri grâce à l’agriculture et 85% de la population centrafricaine ne vit que du travail de la terre. On va développer l’agriculture pour créer des emplois. Tout ce que nous gagnerons grâce à cette valorisation nous permettra d’investir dans d’autres secteurs.

CL : Votre cheval de bataille c’est l’agriculture, d’où votre projet de la révolution verte ?

AM : Absolument, pour nous c’est l’agriculture. On a déjà sous la main un projet de la plantation de 6000 hectares des oignons. On est en train d’acheter 30000 bœufs pour commencer l’élevage. J’étais dernièrement au Vietnam, on va introduire l’élevage de trois espèces de crevettes : les grosses, les moyennes et les petites.

On va envoyer les experts centrafricains en élevage pour être formés au Vietnam pendant huit mois. L’élevage fait partie de la révolution verte qu’on veut introduire dans notre pays

CL : A quand le démarrage de la culture des oignons ?

AM : Tout dépendra des experts qui sont en train de travailler là-dessus. Je leur ai demandé de me chercher des régions de la RCA favorables à cette culture. Ils vont bientôt me faire part de leur choix.

Propos recueillis par Wilfried Maurice SEBIRO
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