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Centrafrique : la communauté internationale divise pour régner
Publié le dimanche 7 septembre 2014  |  LNC
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Si à un moment donné, l’histoire de la République Centrafricaine ne s’est pas confrontée à l’existence d’un groupuscule dénommé, coalition séléka, le dégré de l’implication de la Communauté internationale en RCA n’aurait pas atteint le seuil actuel. C’est vraissemblablement parce que la séléka a existé que la Communauté internationale a accru sa présence dans le pays. Par ricochet, pour mettre fin à la crise centrafricaine, elle ne peut ne pas passer outre la mise hors état de nuire de cette entité. Le désarmement volontaire de certains combattants de la coalition séléka s’apparente au processus d’anéantissement de ce groupe rebelle. L’on se souvient qu’unilatéralement le gouvernement centrafricain, la Minusca, l’OIM (Organisation Internationale pour la Migration et la Misca ont mis en place un programme au profit des combattants de la coalition séléka qui souhaiteraient volontairement rentrés chez eux (principalement dans le Nord).

Contactés à ce sujet, l’un des responsables de la coalition séléka du camp RDOT a lâché avec dédains que ce sont « les combattants fatigués, qui ne supportent plus les dures conditions de vie qu’ils endurent, qui décident de rentrer. Nous ne sommes pas contre ces derniers mais ce ne sont pas des combattants ».

Une première vague de plus de 200 combattants, désarmées et formées à la vie civile, au sein du camp RDOT a été ramenée dans leurs villes respectives en attendant le processus DDR, proprement dit, selon une source proche de l’OIM qui n’a pas souhaité commenter davantage. Le 01er septembre 2014, dès les premières heures de la matinée, 239 combattants ont quitté Bangui dont 18 par avion et les autres par voie routière, à destination de Kaga-Bandoro, Kabo, Ndélé et Birao.

C’est après maintes tractations que ces derniers ont finalement quitté Bangui pour les villes de province. Des flous planent encore sur la rétribution de ces combattants. Des sources concordantes proches du Ministère de la Défense estiment que la première tentative du départ de ces combattants s’est avortée le 15 août dernier lorsque le patron de la défense a proposé de donner à ces derniers une somme de 10 000 Fcfa en contre partie des armes rendues. Selon ces sources, la scène a failli dégénérer et les forces qui ont accompagné le membre du gouvernement ont fait usage de leurs armes pour faire taire les combattants en ébullition et permettre que cette haute personnalité sorte sans être brutalisé.

Ont-ils reçu combien pour accepter de quitter Bangui ? Rentrent-ils pour préparer d’autres rebellions ou réellement attendre le processus DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion) ? Autant de questions qui n’auront pas de réponse aussi facilement que le grand public le souhaite.

Mister A
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