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Déby nomme Baba Lade préfet de la grande Sido frontalière a la RCA, la sous préfecture de Markounda toujours vidée de sa population
Publié le lundi 8 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Décidément le président Déby ne veut pas lâcher la République Centrafricaine. Tout se passe comme si le dictateur s’est trouvé une passion qui se résume un mot : l’envahissement de la RCA et l’extermination des paysans centrafricains.

La France qui vient de renforcer ses liens avec le Tchad dont le président est derrière la déstabilisation constante de la RCA à travers la mise en place de l’état major de l’opération Barkane a sans doute tranché pour la défense de ses intérêts stratégiques plutôt que de préserver la vie des centrafricains.

Idriss Déby vient de nommer l’ancien chef rebelle et ex opposant à son régime M. Abdelkader Baba Ladé préfet de la grande Sido dans le département du Moyen Chari, frontalier avec la RCA. Notons que ce préfet sanguinaire a sévi plusieurs années en territoire centrafricain occasionnant des milliers de déplacés et de nombreuses pertes en vie humaine.

Après avoir laissé ses sbires tchado-soudanais tué, pillé les voitures et de nombreux biens, égorgé des populations civiles et déportés des bœufs au Tchad, le meilleur allié et suppôt de la France Idriss Déby vient d’attribuer une prime à la violence en nommant ce sanguinaire sans foi ni loi qui avait en principe sa place à la cour pénale internationale pour poursuivre ses manœuvres déstabilisatrices.

Né le 21 juillet 1970 à Gounou Gaya dans le Mayo-Kebbi Est, ce dernier qui était pourtant considéré par Déby comme un bandit de grand chemin qui représentait une menace pour la RCA et son pays le Tchad d’après ses dires, Baba Ladé est d’ethnie peule dont un bon nombre sont devenus des combattants de la Séléka. Ce dernier comme les chefs sanguinaires de la Séléka Nourredine Adam et Moussa Assimeh a séjourné au Darfour de 2006 à 2008.

Tributaire d’un discours qui condamne la marginalisation des pasteurs nomades peuhls appelés communément Mbororos en Centrafrique et au Tchad Baba Ladé, avait affirmé le 28 février 2012 sur les ondes de RFI vouloir renverser le président Idriss Déby et François Bozizé.

Cette revendication avait surpris plusieurs sommités africaines parmi lesquelles le major Pierre Buyoya, ancien président du Burundi qui avait affirmé le 16 mars 2012 « on sait depuis longtemps que c’est un bandit, un coupeur de route. Je suis surpris de voir qu’il a maintenant des revendications politiques

Djotodia a laissé les sanguinaires du Darfour maltraiter son peuple, il vit tranquillement à Cotonou dans sa villa cossue sans que la France qui est soit disant la patrie des droits de l’homme ne s’émeuve. En nommant Baba Ladé, Déby à travers la France vient encore prouver que Baba ladé n’était qu’en mission commandée sur le territoire centrafricain.

Revoilà le bourreau des populations de Markounda, Sido, Kabo, Batangafo, Bouca, Bocangolo, Damara installé à leurs frontières pour scruter les faits et gestes et sans doute franchir irrégulièrement la frontière centrafricaine pour étendre leur domination.

La ville de Markounda située à la frontière tchadienne a été envahie par des hommes armés jusqu’aux dents.

Selon des informations non confirmées, le sous- préfet et quelques personnels qui ont cru bon de franchir la frontière du côté tchadien afin de se mettre à l’abri de ces derniers a été malheureusement été arrêté et jeté en prison.

Déby veut –il implanter des colonies de peuplement comme on le constate souvent à Gaza avec les israéliens qui annexent jour en jour les frontières palestiniennes ? Aux forces vives centrafricaines de prendre ce problème au sérieux et imposer à la communauté internationale le retour des forces armées centrafricaines pour y être envoyées pour la sécurisation de leurs frontières.

A l’heure où nous écrivons encore cet article, toute la population de la sous préfecture de Markounda qui s’est ‘évadée dans la nature vit toujours cachée comme des bêtes sauvages.

Wilfried Maurice SEBIRO
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