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Centrafrique : quand les tchadiens membres de la Seleka s’erigent en maîtres dans la ville minière de Bria
Publié le mercredi 10 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
Les
© Autre presse par DR
Les rebelles de la séléka
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Les relations entre les membres de la coalition Séléka dans la ville de Bria, ne sont plus au beau fixe à la suite des affrontements sanglants qui ont opposé les Goulas de l’ethnie du président déchu Djotodia aux peuhls à BambariSelon des informations dignes de foi, les tchadiens membres de la Séléka sont en train de dominer leurs frères d’armes centrafricains dans la riche préfecture de la Haute koto en général et la ville de Bria en particulier.

Les choses tournent mal pour les ex-Séléka centrafricains. Leurs frères d’armes tchadiens sont en train de les reléguer au second rang dans plusieurs localités du Centre Est. Selon nos sources, dans plusieurs villes, les ressortissants tchadiens membres de la Séléka tirent ceux d’origine centrafricaine par le bout du nez. Cette situation a commencé avant les affrontements qui ont opposé les éléments de Daras (tchadien, un ancien lieutenant de Baba ladé) à ceux de Joseph Zoundeko.

La descente aux enfers des ex-Séléka centrafricains est liée à la défaite que les éléments de Zoundeko ont enregistrée face à ceux de Daras à Bambari. Depuis cette déconvenue, le général Zoundeko et ses hommes sont entrés dans leur tour d’ivoire laissant un boulevard à Daras et à ses hommes. C’est ce qui se passe dans plusieurs villes où les ex-Séléka sont basés.

Selon des informations de Centrafrique Libre, à Bria, les éléments de Daras ont aussi pris l’avantage sur ceux qui sont proches de l’Etat-major de Bambari. Une source proche de l’Etat-major de la coalition Séléka a confié à Centrafrique Libre que, les sites d’exploitation de diamants sont contrôlés par les combattants de Daras « aujourd’hui, nous ne savons pas ce qui se passe réellement. Partout, les éléments de Daras chassent les éléments mandatés par l’Etat-major.

Ce sont ses éléments qui ont pris le contrôle des zones diamantifères de Bria. Ils ont chassé les éléments que nous avions envoyés là bas. Il en est de même pour les villes de Kaga Bandoro, Ndélé et Birao. A Bambari, ils fait venir d’importants convois d’éléments surarmés » a expliqué la source qui reconnait que les éléments Séléka d’origine tchadienne sont beaucoup plus nombreux que ceux de l’Etat-major et mieux équipés.

Selon des sources concordantes, le général Daras aurait un soutien qui serait dans le circuit du pouvoir de Mme Catherine Samba-Panza. C’est ce soutien qui doterait les éléments de ce général en munitions et en armes de guerre. Une source proche de la Séléka a confié à Centrafrique Libre que, les éléments tchadiens membres de la Séléka seraient en train de vouloir créer une rébellion dont le chef serait l’ancien ministre de l’urbanisme Ousmane Mahamat.

Un proche de ce dernier contacté sur la question a infirmé cette information mais il a parlé de processus de la création d’un parti politique « je ne peux pas vous dire que le général Ousmane veut une rébellion dans ce pays mais son objectif c’est de rassembler les centrafricains à travers un parti politique » a expliqué ce proche. Il parait évident qu’au sein de la Séléka, la division est en train d’atteindre son paroxysme.

Plusieurs tendances sont en train de voir le jour parce que tous les leaders qui avaient entouré Michel Djotodia en son temps, veulent utiliser la même voix non seulement pour se faire connaitre mais également pour s’adonner à la science de la « mangeoire » et devenir riche in no time.

Michel Djotodia, Moussa Dhaffane et Nourredine Adams incarnent la parfaite illustration de ce mode d’enrichissement illicite.

Cette division a fini pour le moment par fragiliser la coalition Séléka. Pendant que les politiciens centrafricains sont divisés sur le réarmement des FACA, les tchadiens de la Séléka occupent le terrain.Si les Centrafricains ne font pas attention, les ressortissants tchadiens vont finir par envahir ces riches territoires en mettant leurs frères d’armes centrafricains hors d’état de nuire avant d’exterminer les civils.

Notons au passage que toutes les trois principales autorités de la transition sont issues de ces zones prises actuellement en otage par les sbires de Baba Ladé avec la complicité de Nouredine Adam et le général Ousman. Ces derniers s’enrichissent pendant que la masse paysanne est en souffrance. Ils se fabriqueront d’autres ambitions alors qu’un grand nombre de politicards lorgnent sur la France pour devenir président. Ces hors la loi se fixent d’autres objectifs qui risquent de créer un nouveau désordre pendant que les représentants de la société civile qui sont légions au CNT et au gouvernement sont silencieux.

Nous sommes bien en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes .

Wilfried Maurice SEBIRO
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