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Centrafrique : Le PURD, un programme cadre pour l’aide d’urgence
Publié le mercredi 10 septembre 2014  |  LNC
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© LNC par DR
Mme Catherine Samba-Panza, Chef de l`Etat de la transition
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BANGUI - Relayant un document de la Banque Africaine de développement (B.A.D) de juin 2014, “La crise actuelle en RCA, qui s’est traduite par un effondrement total de l’Etat, est intervenue dans un contexte déjà marqué par une situation de fragilité découlant de plusieurs décennies d’instabilité socio-politique.”
Et depuis janvier 2013, les instances internationales habituelles d’aide à la RCA, ceux que l’on appelle les partenaires techniques et financiers (PTF) – B.A.D et Union Européenne notamment) avaient suspendu leurs interventions.
Il fallait dès lors au gouvernement de transition en Centrafrique faire au moins oeuvre de bonne volonté, dans l’intention de retour à la stabilité.
Ce qui fut fait.
L’adoption par le Gouvernement centrafricain de la Feuille de route de la transition et du Programme d’urgence et de relèvement durable (PURD) couvrant la période 2014-2016 avait fait l’objet de consultation et de dialogue avec les autorités de la transition et des principaux PTF.

PURD

Même si obéissant à des visées précises, le nom est en soi contradictoire.
“Programme d’urgence de relèvement durable” ou en acronyme PURD. Un programme d’urgence pour du durable, c’est antinomique – l’urgence c’est toujours pour l’immédiat – à moins que l’urgence ne soit définie comme état pérenne en Centrafrique.

Le PURD conçu sous la pression des nécessités par l’ancien gouvernement devait enfin prendre corps.
Ainsi, lundi, les 31 membres du pléthorique gouvernement Kamoun étaient en conclave pour s’y familiariser, sous la direction de la Cheftaine de l’Etat.
« Le gouvernement doit disposer d’un cadre de référence, un instrument complet de dialogue et de concertation avec les partenaires techniques et financiers en vue de mobiliser les financements nécessaires…», a déclaré Samba Panza lors de son discours d’ouverture.

Prenant sa suite, Mahamat Kamoun a défini les objectifs du séminaire : « Le Programme d’urgence et de développement durable (PURD), couvrant la période 2014 à 2016, vise à formuler des réponses aux besoins multiples de nos compatriotes pour amorcer le développement post-conflit.
[...] ce séminaire gouvernemental doit permettre à tous les membres du gouvernement de s’approprier ce document de plaidoyer auprès des bailleurs de fonds et de l’intégrer dans leurs plans d’action sectoriels. »

« Le gouvernement doit fixer ses priorités, et examiner les moyens adéquats pour arriver à redresser le pays », nous a confié Kamoun par ailleurs.

UN DOCUMENT DE QUETE DE CHARITE ?

Selon Magloire LAMINE “Le PURD fait suite aux requêtes de visibilité de la situation catastrophique du pays, par la B.A.D entre autres.
Car pour financer quelque chose, encore faille-t’il savoir quoi.
Le PURD n’est ni une feuille de route comme on lit ici et là, ni encore moins un programme cadre de quoi que ce soit.
C’est simplement un formulaire gouvernemental de doléances pour l’aumône internationale, dans lequel on systématise la clochardisation (comme d’habitude), rien de plus.
Ce sera la liste des cadeaux à demander au Père Noël. Un constat des maux, mais sans propositions de solutions endogènes, et remis à l’aléatoire de la Communauté internationale.”

A LA SORTIE

L’objectif ultime du PURD se veut ambitieux.
Permettre une sortie durable du cycle de crise répétitive.

Quatre grandes orientations dites ‘stratégiques’ sont issues de ce en conclave gouvernemental :
- Restauration de la sécurité, de la paix et le renforcement de la gouvernance de l’Etat de droit.
- Le renforcement de la protection civile, le rétablissement et la réorganisation de l’administration sur toute l’étendue du territoire.
- La relance des secteurs sociaux fondamentaux, notamment la santé.
- La poursuite des réformes économiques et l’impulsion pour une croissance soutenue.

A chacun des ministères d’user de cette feuille de route pour guider leurs actions.
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