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Edito: Le doute raisonnable
Publié le samedi 13 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA)
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Jour J-2, de l’entrée en vigueur du volet militaire de la 3ème résolution des Nations-Unies sur le Centrafrique. Nous parlons de la résolution 2149, votée le 10 avril 2014, résolution qui crée et fixe le mandat de la MINUSCA. Les attentes des Centrafricains sont énormes, débordantes voire démesurées.

De Paris, à Londres en passant par les Etats-Unis et l’Ethiopie,personne n’ignore les attentes du peuple centrafricain après exactement 21 mois de crise politico-sécuritaire. Sécurité, sécurité encore sécurité puis rétablissement d’un Etat sérieux et fort, c’est l’attente du peuple centrafricain meurtris, pris en otage depuis décembre 2012 suite à la faiblesse d’une armée limitée et désorganisée.

Les attentes des Centrafricains sont des défis pour les casques bleus.
Les casques bleus sauront-ils convaincre ? C’est là toute la question. Pour le faire, il suffit d’appliquer ad litteram le mandat que leur donne la résolution 2149.

A la veille du 10 décembre, les Centrafricains nourrissaient l’espoir lorsqu’il fallait passer de la Fomac morose à la Misca. Mais, le général Martin Tumenta à la tête de cette mission internationale s’est défini beaucoup plus comme ami des rebelles (ex-Séléka) qu’un militaire mandaté par les Nations-Unies.

Il a favorisé l’émergence du doute comme son prédécesseur, le général gabonais Jean Félix Akaga.
C’est lui que les Nations-Unies trouvent pour commander l’Etat-major de la Minusca, début du faux pas et alors début du doute raisonnable.
Les casques bleus dans un pays, c’est généralement beaucoup de moyens
pour très peu de résultat. L’exemple de la MONUSCO en République Démocratique du Congo est à la portée de main.

Le souhait ardent, est que les casques bleus rétablissent la paix que d’abord la Fomac, ensuite la Misca, puis la Sangaris et enfin l’Eufor n’ont pas pu rétablir. Mais là où le doute raisonnable se précise, c’est que les
casques bleus attendus dans trois jours ne sont là que pour le maintien de la paix.



Une deuxième question : en Centrafrique, peut-on parler de paix ou même de début de paix pour qu’ils puissent venir la maintenir ? Plus de 80% du territoire est contrôlé par les forces nuisibles (Antibalaka et ex-Séléka) composées de plusieurs tendances réfractaires sinon opposées à la paix.



Les affrontements, les attaques, les tueries, les prises d’otage bref les violations des droits humains sont encore légion et quotidiens. Il n’y a pas de paix en Centrafrique pour envoyer des observateurs et des «mainteneurs».



Le doute est permis avec le déploiement de ces casques bleus. Au lieu des observateurs de la paix, il fallait des combattants, des « imposeurs » de paix pour contraindre les groupes armés. C’est de l’illusion que de penser qu’avec le dialogue, les concertations on pourra convaincre ces deux groupes armés multi tendanciels à faire la paix. En réalité, le Centrafrique a besoin d’une entité militaire du genre de brigade en RDC. C’est trop espérer que de croire que les casques bleus vont ramener la paix, c’est ce qui justifie, à trois jours de leur déploiement, notre doute raisonnable.

De Sylvestre Sokambi
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