Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Arrestation d’Amine Michel: « il a fait usage d’un faux passeport camerounais qui a été délivré au Cameroun en toute illégalité » dixit samedi Nicaise Karnou, ministre de la sécurité de la RCA
Publié le mercredi 8 avril 2015  |  Centrafrique Libre
Nicaise
© Autre presse par DR
Nicaise KARNOU-SAMEDI, ministre de la securité publique
Comment




Quelques heures après l’arrestation du président de l’UNDP Amine Michel pour utilisation d’un faux passeport d’après les sources sécuritaires de l’aéroport Bangui M’Poko, Centrafrique libre a réussi à rencontrer le ministre de la Sécurité M. Samedi Nicaise Karnou qui a accepté de répondre à nos questions.

Centrafrique Libre : Bonsoir monsieur le ministre la police vient de mettre la main sur Michel Amine, qu’est ce qui s’est exactement passé ?

SNC:M. Amine Michel président d’un parti politique de droit centrafricain est entré sur le territoire avec un passeport centrafricain et en voulant quitter le territoire, il a fait usage d’ un faux passeport camerounais qui a été délivré au Cameroun en toute illégalité. Je l’ai invité au bureau et il a reconnu les faits. Rappelons qu’il a été intercepté à l’aéroport par une équipe de policiers très efficaces. A ce jour il faut également noter qu’on a retrouvé dans le passeport de M. Amine Michel, une carte de séjour temporaire avec la nationalité camerounaise qui a été délivrée par les autorités françaises. Les autorités camerounaises pour l’instant ne reconnaissent pas pour l’instant ce passeport et lui-même est passé à l’aveu dans mon cabinet reconnaissant qu’il est en violation des textes en vigueur. M. Amine a été mis à la disposition du parquet qui en train d’enquêter sur d’autres charges qui pourraient concerner la traçabilité des mouvements qu’il effectue de part les pays du monde en toute illégalité. Il est dans de bonnes mains, il est dans une procédure et donc il n’y aura que le parquet à travers les enquêtes qui nous dira dans les jours à venir ce qui lui est exactement reproché.

CL: Vous parlez de traçabilité pourriez vous être plus explicite ?

SNK : Vous savez lorsqu’il y a un mouvement entre deux villes, et lorsque M. Amine rentre sur le territoire avec un passeport centrafricain et qu’il veut ressortir avec un passeport camerounais pour Douala, cela pose un problème avec les autorités de ce pays. La loi en ce qui concerne les mouvements de personne exige que le même titre soit utilisé pour une entrée et pour une sortie du territoire, afin de permettre aux deux autorités de pouvoir suivre le mouvement de la personne. Lui-même s’est rendu compte qu’il était en illégalité, il s’est dit, disposé à répondre de ses actes. C’est le lieu d’informer la population centrafricaine que ce genre d’actes ne seraient restés impunis. Ce n’est pas seulement Amine Michel mais tous ceux qui se mettront au travers de la loi qui seront appréhendés de la même manière.

CL/M. le ministre n’y a-t-il pas un lien entre le limogeage collectif des membres du bureau de son parti politique l’UNDP et les nuisances occasionnées par ses militants devant l’hôtel Ledger où il avait pris ses quartiers ?

SNK : Il n’y a aucun lien, nous travaillons avec les règles qui régissent les mouvements des personnes et des biens dans les différentes frontières de la RCA. La question de son parti politique n’engage que lui et l’administration. Nous ce qui nous préoccupe c’est d’être vigilant sur la surveillance de l’intégralité du territoire centrafricain. M. Amine n’est pas le seul à être interpellé, il y a six sujets tchadiens qui sont entrés illégalement sur le territoire centrafricain et qui sont actuellement détenus au commissariat du port. Vous n’allez pas me dire que c’est pour des raisons politiques. Tous les gens arrêtés suivent la même procédure. Il y a aussi un sujet nigérien et bien d’autres, vous pouvez vous rendre un matin à la Direction de la Police Judiciaire ou au port pour vous rendre compte de l’efficacité du travail que nous faisons sur les questions de la sécurisation intérieure de la RCA.

CL:Vous n’êtes pas choqué qu’un candidat à la présidentielle centrafricaine voyage avec le passeport d’un autre pays, notamment le Cameroun ?

Ce n’est pas la question de l’utilisation d’un passeport camerounais qui pose problème. Mais lorsqu’on utilise des passeports qui ne sont pas reconnus par les autorités, cela pose un problème et la personne tombe du coup sous les sceaux de la loi.

Interview réalisée par Wilfried Maurice SEBIRO


Articles associés

 
Commentaires


Comment