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Nicaise Samedi Karnou : ces judas qui ont livre Bagaza Amine Michel
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Centrafrique Libre
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Les chrétiens catholiques n’ont pas fini de célébrer l’évènement le plus marquant de leur filiation avec Dieu à travers la mort et la résurrection de son Fils Unique, Jésus Christ, qu’une histoire vraisemblablement similaire s’est ajoutée à leur quotidien. De l’avis de l’homme de la rue, l’arrestation de Michel Amine Bagaza, est en elle-même l’arbre qui cache la forêt.

Une contre-offensive dérangeante : l’argent étant le nerf de la guerre, sa puissance n’aura pourtant pas à être irréversible. Chez Amine Michel Bagaza que nous avons découvert comme tout bon fils du pays, ce que les Économistes appellent un moyen d’échange, peut hisser par-dessus tout; il procure un pouvoir illimité. L’on se souvient de sa dernière rencontre avec la presse centrafricaine et internationale au Complexe Sportif 20 000 Places où il s’en est pris à tout le monde même à sa propre ombre. Il a calciné la présidente de la transition, la rendant auteure d’une correspondance adressée à la Sangaris et à la Minusca leur demandant de n’appliquer que les mesures de confiance au grand dam du désarmement forcé, colonne vertébrale selon lui des résolutions des Nations Unies. Les autres formations politiques ont eu chaud, parce que taxées par ce dernier des valets et des dépendants de Brazzaville et de la France. « Il y en a qui vont à Brazzaville et en France pour préparer leur campagne. Moi Amine j’ai les moyens de ma politique », pourrait-on le paraphraser dans le culte de sa personnalité. Même les journalistes à qui il a remis un pactole ont eu droit à quelques fouets de morale. « Vous-même quand je donne de l’argent vous m’appelez distributeur de billet de banque et quand je vous ai donnés une enveloppe de 25 millions une fois, vous avez été divisés. Je ne sais pas ce que je dois vous faire », dit-il aux hommes de médias, invités pour la circonstance. Le seul exploit qu’il a réalisé ce jour c’est sa retenue devant les conflits internes de son parti, déclarant que « c’est une cuisine interne, qui n’a pas besoin d’être dévoilée ». Il ne restera pas fidèle à cette retenue car trois jours après, il va dissoudre le bureau politique de son parti, l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès, pour des détournements divers et la non mise en œuvre d’un projet de culture d’oignon de grande envergure.

Était-il venu pour diviser la présidence, la Minusca et la Sangaris; les membres de sa formation politique ou la classe politique centrafricaine? Était-ce du spectacle politique, une nouvelle stratégie politique oubliée des Politologues de renom?

Une imprudence entretenue : un proverbe africain ne dit-il pas qu’ « on ne scie pas la branche sur laquelle on s’assoit »? Les Centrafricains pouvaient encore dormir debout et croire que Amine Michel Bagaza est né à des endroits différents, car l’ubiquité existe sous d’autres cieux. Mais dommage que dans son cas, une telle face ne passe pas inapperçue. Le fauteuil présidentiel qui a commencé accidentellement à l’attirer depuis nulle part présente autant d’exigences que même le plus ordinaire des fils de ce pays n’a à le nier. Ah pardon, présomption d’innocence.

Une arrestation méritée : s’il est vrai qu’il faudrait d’une manière ou d’une autre arrêter l’ardeur de Amine Michel qui dérange le village assez dérangeant déjà de Centrafrique, les suppôts sont légion, à en croire les informations qui nous sont parvenues. Pourvu qu’ils ne soient pas des Judas.

Naim-Kaélin ZAMANE
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