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Centrafrique : flou entretenu sur les elections
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Tout le monde s’accorde à dire que la transition en cours en République Centrafricaine est censée se terminer par les élections générales. Mais au fur et à mesure que la date des ces échéances s’approchent, l’impression qui se dégage indique que peu de gens ne croient à l’organisation de ces élections en février 2015 comme le prévoyaient les accords sur la crise centrafricaine.

L’une des priorités de la transition centrafricaine était les élections prévues en février 2015. Des efforts consentis par l’ensemble des acteurs ont permis la mise en place de l’Autorité Nationale des Elections. Les membres de cette institution censée organiser ces élections ont été désignés et ils ont prêté serment malgré les difficultés que connait la République Centrafricaine. Cette institution électorale, depuis plusieurs mois tentent de fonctionner. Mais, elle ne semble plus en mesure de tenir les élections à la date prévue, c’est-à-dire d’ici mi-février 2015. Si nous faisons le calcul, il ne reste plus que cinq mois pour la tenue de ces compétitions.

A l’allure où évoluent les choses, il est difficile de croire à la tenue des élections générales en République Centrafricaine dans le délai prévu. Dans une interview, le président de l’Autorité Nationale des Elections a déclaré que son institution manque de moyens pouvant lui permettre d’organiser des élections comme prévu. La sortie médiatique a jeté le doute dans la danse. Même les plus optimistes ont du revoir leur position. Déjà des hommes politiques contactés par Centrafrique Libre se disent préparés à un report technique des élections « que voulez vous que l’Autorité Nationale des Elections fasse lorsqu’elle n’a pas les moyens d’action. Le gouvernement dont la responsabilité est d’organiser les élections n’a pas mis à la disposition de cet organe les moyens qu’il faut, même seulement les moyen de son fonctionnement. C’est dommage pour le peuple centrafricain dont la première aspiration est de mettre à la tête de l’Etat des personnalités qu’il souhaite. C’est déjà parti pour un report » a confié Joseph Bendounga ; président de MDREC.

Dans son interview, le président de l’Autorité Nationale des Elections a expliqué que le budget des élections générales est de 36 milliards de Fcfa. Mais pour le moment, cette institution n’a encore rien encaissé. L’Union Européenne qui avait promis une contribution de 13 milliards de Fcfa n’a pas encore disponibiliser ces fonds. Le gouvernement n’a pas non plus remis l’argent comme il l’avait annoncé. « Pour le moment, même pour fonctionner, l’Autorité Nationale des Election est coincée. Imaginez que le personnel n’a pas été payé depuis qu’il est ici. En plus, le fonctionnement se fait par rapport au don que nous recevons de la part des partenaires qui croient à l’urgence des élections dans ce pays. Je ne sais pas si nos autorités croient qu’elles sont là pour organiser ces élections. Je ne le pense pas vraiment, il y a volonté de tirer en longueur » a confié un cadre de l’ANE qui a requis le strict anonymat. Tout semble fait pour que ces élections n’aient pas lieu dans le délai décidé. Un conseiller de la chef de l’Etat interrogé sur la question a répondu de manière désintéressée « pour mieux faire, il faut aller doucement. Donc ces élections, il faut attendre. Nous devons prendre le temps nécessaire pour éviter les contestations comme nous l’avons connues en 2011. C’est l’objectif que nous nous sommes aussi fixé ».

Le comportement des autorités de la République Centrafricaine ne montre pas que les élections constituent une priorité. Malgré les difficultés de l’Autorité Nationale des Elections, elles agissent comme si de rien était.

A voir les choses de prêt, la volonté politique d’organiser ces élections n’est pas un acquis. Les gens jouent au silence que cette question qui pourtant était inscrite dans les priorités de la transition. Le flou est bien entretenu sur ces échéances.

Diane LINGANGUE
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