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Centrafrique : trois questions a martin Ziguélé et Armel Doubane
Publié le jeudi 18 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
Martin
© Autre presse par DR
Martin Ziguélé, ancien premier ministre de Patassé et président du MLPC
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L’actualité de ces derniers jours est marquée par le transfert de l’autorité entre la Misca et la Minusca. Faire le bilan de la Misca et présenter les attentes par rapport à la Minusca devient une urgence. Centrafrique Libre après avoir suivi le bilan que le général Mokoko a fait de la Misca, s’est tourné vers deux politiques centrafricains. Nous avons posé des questions sur le bilan de la Misca, les attentes par rapport à la Minusca et l’embargo sont les trois questions posées à Martin Ziguelé et Armel Doubane, pressentis candidats pour les futures présidentielles dans ce pays.

Les réponses de Martin Ziguele, président du MLPC et ancien premier ministre avec qui nous avons échangé au premier étage de sa résidence à Bangui.

Quel bilan faites-vous de la Misca après le passage de témoin à la Minusca ?

La Misca quoi qu’on dise, nous a permis d’avancer sur le terrain sécuritaire parce que sinon, on serait arrivé à la situation sans précédent du Rwanda. Lorsque vous avez soif et quelqu’un vous a donné de l’eau. Après avoir bu l’eau et que votre soif a été désaltérée, vous ne lui dites pas que son eau sentait mauvais ou qu’elle n’était pas fraiche car c’est cette eau qui vous a permis de vous désaltérer. Donc je dis merci à la Misca qui a fait le travail que nous, Centrafricains, nous devons plutôt faire pour garantir la sécurité de notre propre pays. C’est parce que nous en étions incapable que nous avons fait appel à des troupes étrangères. Même si j’avais des observations par rapport à la Misca, je pense que les efforts qu’ils ont faits, les sacrifices humains qu’ils ont faits parce qu’ils ont perdus des hommes sur le terrain, ces efforts sont tellement importants et par respect pour les efforts financiers, je dis tout simplement merci à la Misca.

Après la Misca, c’est la Minusca. Quelles sont vos attentes ?

Mon vœu, c’est que bénéficiant du parapluie de la communauté internationale à travers la Minusca, nous, Centrafricains, nous arrivons à régler un certain nombre de question. La première, c’est la question de la sécurité. Il faut que la question de nos forces revienne au centre des préoccupations. Nous devons profiter pour restructurer de fond en comble nos forces et rapidement comme au Mali. Il faut que nos forces profitent de cette présence pour prendre de bonnes habitudes. Deuxièmement, il faut restaurer l’autorité de l’Etat et remettre et le remettre au coté du citoyen. La troisième question, c’est apporter l’assistance et faciliter le retour des déplacés.

Faut-il reconduire l’embargo sur les armes ou le lever après l’expiration du délai de cette décision des Nations-Unies ?

Il faut aujourd’hui permettre à la République Centrafricaine d’avoir une armée. Un Etat, c’est la police, la gendarmerie et les forces de défense. La question de l’embargo doit être un agenda prioritaire du gouvernement. Il doit utiliser les voies diplomatiques indiquées pour arriver à la levée de cet embargo sinon à une levée partielle. Je n’épargnerai aucun effort pour faire ce plaidoyer. Les réponses de Armel Doubane, ancien ambassadeur de la RCA aux Nations-Unies et ancien ministre avec qui nous avons échangé à l’hôtel Ledger à Bangui.

Quel bilan faites-vous de la Misca après le passage de témoin à la Minusca ?

Au regard de la crise centrafricaine avec les violations massives des droits de l’homme, les crimes due à la capitulation de nos forces de défense et de sécurité et la liquéfaction de l’Etat, la communauté africaine aidée par la communauté internationale avait à travers les résolutions 2121 et 2127 demandé à ce qu’une force africaine vienne aider au rétablissement de la paix et de la sécurité en Centarfrique.

Les forces de la Misca ont eu des financements l’Union Africaine que nous connaissons. Il y avait des moyens limités en hommes, moyens limités en logistiques et en finances. Au regard de la complexité du problème centrafricain, au regard de l’étendue du territoire, ces forces africaines ont fait ce qu’elles pouvaient. Au-delà de tout, je rends hommage en mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur en Centrafrique. A la fin de cette mission, je dis oui avec leurs limites, ils ont essayé de participer à la stabilisation de la situation en RCA. S’ils n’étaient pas là, on ne saurait pas à cette accalmie du moment. C’est vrai qu’on aurait aimé que ces forces fassent plus mais elles ont fait du mieux qu’elle pouvait.

Après la Misca, c’est la Minusca. Quelles sont vos attentes ?

Avec les moyens qui sont ceux de la Minusca, il est possible de fonder un espoir avec l’avènement des casques bleus. Nous souhaitons que ce qui a été fait puisse être poursuivi mais de manière massive pour ramener la paix et la sécurité en République Centrafricaine. Il faut profiter de la présence de la Minusca pour participer à la prise en main de notre destin, ce qui passe par la pleine réhabilitation des FACA après les tris nécessaires.

Faut-il reconduire l’embargo sur les armes ou le lever après l’expiration du délai de cette décision des Nations-Unies ?

Aujourd’hui, il faut penser au réexamen de l’embargo qui frappait la République Centrafricaine pour que nous puissions mettre à disposition de nos forces de l’ordre. Pour nous, il faut aller vers une levée progressive de l’embargo puis qu’il faut rester vigilant.

Propos recueillis par Romain. S
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