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REPORTAGE MSF/Centrafrique : une journée en brousse avec les équipes mobiles MSF
Publié le vendredi 19 septembre 2014  |  LNC
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Il est très tôt le matin lorsqu’une voiture quitte la base MSF de Bambari dans la région de l’Ouaka en République centrafricaine (RCA), un pays récemment dévasté par la violence. L’équipe MSF se dirige vers Yamale, un petit village situé en brousse, à 30 kilomètres de Bambari. La distance n’est pas très importante, mais pendant la saison des pluies, la route devient boueuse et le voyage prend deux heures.

Des villages tels que Yamale ont été la cible d’une vague de violences sans précédent perpétrées par des groupes armés et des bandes de hors-la-loi. « J’ai encore peur, avoue Musa, un fermier de Yamale. Après les hostilités, ils ont enfoncé la porte de ma maison et ont pillé tout ce que j’avais. Nous avons passé trois mois dans la brousse, et mes enfants sont tombés malades. »

Certains villages ont été réduits en cendres, alors que d’autres ne sont plus que ruines. Souvent, les gens n’ont nulle part où aller et se réfugient dans de petites huttes dans les champs environnants. Dans certains villages, les maisons sont toujours là, mais le dispensaire a été détruit. Par conséquent, les équipes MSF mettent en place des dispensaires mobiles afin de soigner les habitants dont beaucoup vivent encore en brousse, trop apeurés pour regagner leur maison.

« Souvent, ils ont tellement peur qu’après être venus chercher leurs médicaments ils retournent en courant dans la brousse pour se cacher, explique le Dr Robert Ponsioen, coordinateur de projet MSF dans la région de l’Ouaka. Parfois, à la minute où nous avons terminé, il n’y a plus personne dans le village. Les gens se sauvent, et chaque voiture qui passe cause la panique. Les gens sont terrorisés. Nous avons même trouvé des villages fantômes où il ne reste plus personne. »

Du fait de la violence, mais aussi à cause du mauvais état des routes, il est très difficile de se rendre en voiture dans les communautés les plus touchées. Pour des raisons de sécurité, l’équipe MSF doit revenir à Bambari avant le coucher du soleil. Compte tenu du temps nécessaire au voyage, l’équipe mène des consultations pendant cinq heures d’affilée.
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