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Centrafrique : le surenchérisme politique de Catherine Samba-Panza, un dégel pour février 2015
Publié le samedi 27 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
Mme
© LNC par DR
Mme Catherine Samba-Panza, Chef de l`Etat de la transition
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Catherine Samba-Panza a-t-elle donné quel type de sucrerie aux innombrables convoiteurs du fauteuil présidentiel centrafricain, pour qu’aujourd’hui un silence de mort puisse s’emparer des tentatives de coup d’Etat et de rebellions.

Au fait, l’histoire de Centrafrique reste encore remplie de moult épisodes et moyens anti-démocratiques de prise de pouvoir notamment des mutineries, des rebellions et des coups d’Etat. Ces moyens ont montré leur limite avec l’accession au pouvoir de l’ex-coalition
Séléka. Mais n’oublions pas que la gestation et l’amplification du phénomène Séléka ne pourront sous peine d’illogisme se dissocier de la course au pouvoir à laquelle se livraient bien avant déjà les leaders de certains partis politiques et les dirigeants de l’époque.

Les élections de janvier 2011 auront constitué le point d’orgue sinon la pomme de discorde au point qu’après cet exercice combien pleinement démocratique, des groupuscules ont commencé à se créer et à se combattre oublions ce pour quoi ils se battent, c’est-à-dire le pouvoir, avait également son pouvoir que n’importe qui ne peut prétendre maitriser. Michel Djotodia en était la principale victime puisqu’en voulant se jouer du pouvoir, il s’est fait jouer lui-même.

Personne ne pouvait penser que Catherine Samba-Panza allait prendre aussi facilement ce pouvoir et se considérer comme première femme à accéder à la magistrature suprême. Même dans les milieux proches des principaux antagonistes de la crise centrafricaine, l’on entend chuchoter que « le pouvoir donné à cette « femme » ne lui appartient pas.

Nous avons longuement combattu pour qu’elle soit ce qu’elle est aujourd’hui. Plusieurs d’entre eux se sont tus parce que la transition ne dure que 18 mois selon la Charte Constitutionnelle. Au temps du régime dandinant de Djotodia l’on craignait un rallongement du fait de sa proximité avec Idriss Déby qui était son mentor indémontable. Or, chez Catherine, les donnes sont différentes et assez complexes. C’est donc pour dire que les pouvoiristes se sont faits à l’idée que combattre pour l’instant ne résolvait rien. Février est proche.

Aussi « rusée » que soit cette transition, la deuxième du genre dans l’histoire centrafricaine, sa prétention de jouer à la prolongation ne risque d’avoir gain de cause. Même si la présidence pouvait se remplir des caciques de certains partis politiques qui l’inondent d’ailleurs considérablement ; même si dans l’obscurité, des chefs de partis
politiques sont érigés en conseillers de ceci et de cela ; même si finalement la transition n’est que l’apanage de ceux qui sont publiquement rejetés, la fin de la recréation se sonnera bientôt.

Car vraisemblablement, c’est la politique de châtier publiquement et de chérir de la main gauche qui dépeuple les fans de l’actuelle transition et plus dramatiquement la Communauté internationale pour laquelle, l’imagination ne tarira de production.

L’intention de la Communauté internationale est prioritairement d’avoir des institutions crédibles, dotées d’une gestion orthodoxe des affaires publiques, des hommes profondément dévoués pour la cause de la nation et surtout des hommes et des femmes désintéressés.

Or, le dernier critère souffre toujours d’une certaine effectivité. L’existence prolongée des dirigeants plus attirés par les profits et les intérêts constituent une dérive non moins négligeable et malheureusement qui fait reculer et régresser la compagnie de la
Communauté internationale pour la République Centrafricaine.

L’intention clairement affichée de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) au travers de son président Dieudonné Kombo-Yaya et de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza de considérer l’organisation des élections en février 2015 comme irréaliste,
n’aurait de sens que si les uns et les autres prenaient le temps de s’auto-évaluer et de conclure à la productivité de leur gestion. Après plus de 8 mois de gestion, devait-on persister et s’obstiner à gérer ce pays ?
Pour rester au pouvoir, il faudrait nécessairement faire bouger les choses.

La rédaction de Centrafrique Libre
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