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Centrafrique : Samba Panza, Dos Santos et les mallettes
Publié le lundi 29 septembre 2014  |  LNC
Catherine
© Autre presse par DR
Catherine Samba-Panza, et Jose Eduardo dos Santos le président de l`Angola
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Dans le N° 2803 de l’hebdomadaire JEUNE AFRIQUE, en kiosque le 28 septembre 2014, François SOUDAN dévoile une affaire fort encombrante pour la présidente de la transition centrafricaine.

Tout commence le 4 mars dernier, lorsque le président angolais José Eduardo dos Santos faisait don de 10 millions de dollars à la présidente centrafricaine afin de renflouer un peu le Trésor du pays.
La moitié de la somme lui sera remise cash sur place, en liquide, dans des valisettes.
« Pourquoi en liquide ? Parce que l’Angola n’est pas membre de la zone franc, qu’un virement via Paris prendrait trop de temps et que Mme Samba Panza est très pressée.»

« De retour à Bangui le lendemain, la présidente elle-même remet les 5 millions à trois personnes de confiance, avec pour consigne -aucune banque commerciale de Bangui ne disposant des liquidités nécessaires – d’aller les changer contre des Francs CFA à Douala, au Cameroun », écrit JA.
Les trois personnes de confiance en question sont Mahamat Kamoun, alors conseiller spécial à la présidence, Christelle Sabot, chef de cabinet et fille de Samba-Panza, et Robert Bokoyo, Directeur adjoint du Trésor.
Le 6 mars, ils sont à Douala, et font le change en F CFA à Ecobank. « Le 8 mars, un peu plus de 2 milliards de FCFA (Ecobank empochant au passage une belle commission de 6%) sont transférés sur le compte du Trésor centrafricain auprès de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC). Jusqu’ici, tout va bien – si ce n’est que le ministre centrafricain des Finances, Rémi Yakoro, est curieusement tenu à l’écart de toute la transaction. Une bonne partie des fonctionnaires recevront, ce mois-là, leur salaire.»

Mais, toujours selon JA, « Quelques semaines plus tard – fin mars, début avril, la deuxième tranche du don angolais, soit 5 millions de dollars cash, parvient à la présidence de Bangui via un émissaire.
Et c’est là que le bât blesse.
Le 28 avril, à la demande de Mahamat Kamoun, le directeur général du Trésor, Gabriel Madenga, se fait remettre par Christelle Sappot, la fille de CSP, la somme de 2,5 millions de dollars qu’il transfère aussitôt sur le compte centrafricain à la Beac, via Ecobank, dont l’agence banguissoise dispose, cette fois, des liquidités nécessaires en francs CFA. »
Mais où sont passés les autres 2,5 millions de dollars (1, 132 milliards de F CFA) ?

Le FMI qui a eut vent du don angolais presse de questions le gouvernement centrafricain, et de son côté, le président angolais José Edouardo dos SANTOS, agacé, le 20 août, convoquera Samba-Panza à Luanda pour des explications.

EXPLICATIONS FLOUES

Le justificatif des dépenses portant sur 2,5 millions de dollars, présenté aux bailleurs de fonds par la présidence centrafricaine.

« Catherine Samba-Panza charge son directeur de cabinet, Joseph Mabingui de réagir.
En guise de réponse, ce dernier confectionne un tableau daté du 14 juillet 2014, dans lequel il est « expliqué » que l’argent manquant a été utilisé sous forme de « fonds politiques » et réparti entre le Premier Ministre de l’époque, André Nzapayéké, la présidente et des chapitres aux intitulés aussi vagues et incontrôlables que “composantes de la société civile”, “actions gouvernementales” …»

Le document bricolé à la va vite par Joseph Mabingui ne convainc personne.
Car aucune pièces comptables ne venant justifier l’évaporation de ses 2.5 millions de dollars.
D’où tout simplement le lourd soupçon de détournement de fonds publics au plus haut niveau de l’Etat.
François SOUDAN de conclure son article en raillant :
« En visite à New York mi-septembre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Catherine Samba-Panza a décrit avec des mots justes et émouvants la situation catastrophique dans laquelle se trouve son pays. Elle ne parlait pas, on l’aura compris, de sa propre gestion. »

Dans un communiqué de presse récent que LNC vient de publier, la Présidence centrafricaine a réagi, en parlant de “campagne calomnieuse”, en déplorant ce qu’elle nomme “une propagande” ou des “allégations mensongères médiatisées”, mais ne fournit aucune explication en défense contre les accusations de détournement de fonds.
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