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Centrafrique : soutien, inquiétude, et impatience
Publié le lundi 29 septembre 2014  |  journaldebangui.com
Mme
© Autre presse par DR
Mme Catherine Samba-Panza
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Les accords de paix de Brazzaville tardent à se concrétiser et les pays qui accueillent des réfugiés centrafricains comme le Cameroun et le Tchad disent vouloir des actes concrets. Les forces de l’ONU ne sont en place que depuis 15 jours, et le général Babacar Gaye, le représentant de l’ONU en Centrafrique, assure que des progrès sont déjà perceptibles.

Mme Samba Panza, dont c'était la première visite à l'ONU, a d'emblée insisté sur la difficulté de sa tâche. «Je suis dans une situation compliquée sur le terrain, avec une armée absente, des forces de défense et de sécurité complètement démantelées et sans moyen pour ramener la sécurité», a-t-elle dit.

«Je suis obligée de m'en remettre aux forces internationales pour m'accompagner dans la recherche de la paix et de la stabilisation de mon pays», a ajouté la présidente centrafricaine, qui s'est engagée depuis son élection à œuvrer pour la paix, la réconciliation et la restauration de l'Etat, dans un pays sous perfusion de l'aide internationale.

"Encore beaucoup à faire"
Lors d'une réunion de haut niveau en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, Mme Samba Panza a lancé que «le peuple centrafricain a encore besoin de la communauté internationale», a lancé. Elle a cependant fait valoir des "résultats palpables" de son action: "retour progressif de la sécurité, réduction du nombre de réfugiés et déplacés, reprise timide des activités socio-économiques, redéploiement progressif de l'administration en province". A ce plaidoyer, la communauté internationale a répondu par l'assurance de son soutien, mais également par des exhortations répétées à "aller de l'avant" et à "faire redémarrer la machine".

Les soutiens de la Centrafrique manifestent en effet une certaine frustration concernant l'absence d'avancée concrète depuis la signature d'un accord de cessation des hostilités entre toutes les parties, le 23 juillet à Brazzaville. "Depuis Brazzaville, il ne s'est pas passé grand-chose", a déploré une source diplomatique, s'interrogeant sur "la volonté politique" de l'équipe au pouvoir. "Il est crucial d'appliquer intégralement l'accord de Brazzaville", a déclaré de son côté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en ouvrant la réunion, avant d'engager toutes les parties à s'entendre rapidement sur "la gouvernance et les questions d'Etat de droit".

"Pour que la paix revienne, il est indispensable que les crimes atroces qui ont été commis en Centrafrique soient punis", a-t-il aussi insisté. Médiateur dans la crise centrafricaine, et l'un des principaux bailleurs de fonds, le Congo a également énuméré des demandes pressantes: "le désarmement, la mise en place de forces armées représentatives, un processus électoral incontestable, sont autant de questions qui attendent des réponses", a déclaré le président congolais Denis Sassou-Nguesso.


Le Tchad et le Cameroun, qui accueillent sur leur sol des centaines de milliers de réfugiés centrafricains, ont aussi demandé des "actes concrets" à la présidente et à la communauté internationale pour avancer.

Quant à la France, elle a estimé, par la voix du chef de la diplomatie Laurent Fabius, qu'il y avait "de gros efforts à accomplir". "Il faut faire redémarrer la machine", a-t-il dit, concédant que "la présidente de transition fait de son mieux". Si Paris semble s'être résigné à ce que le calendrier des élections - initialement fixées à février 2015 - ne soit pas tenu, M. Fabius a cependant mis en garde: "si on repousse trop loin l'échéance, elle risque de disparaître".
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