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La Centrafrique donne le vertige
Publié le mardi 14 avril 2015  |  Centrafrique Libre
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Un pays transparent depuis des mois dont la population vit le calvaire, abandonnée à elle-même, piégée de toute part sous le regard sournois, oppressant et voire moqueur de ses dirigeants.

Un pays où règnent l’anarchie et la confusion les plus absolues. On ne sait plus qui décide, ni quoi faire. Pour cette seule crise, à ce jour nous comptabilisons une multitude de médiateurs, qui à chaque fois, initient des assises ouvertes dont les résultats demeurent mitigés.

Même les assises nationales à venir divisent déjà, car les uns et les autres contestent d’emblée, à tort ou à raison, la composition du Comité Technique d’Organisation et du Présidium mis en place par une série de décrets présidentiels. La partition du pays tant fanfaronnée par « l’autre » reste illusoire, mais à cette allure, sans être saucissonnée cette Nation risque de disparaître avec son Peuple !

Un pays où règne l’impunité totale, où nos bourreaux d’hier ayant participé à cette transition n’ont aucune morale, aucune compassion pour le Peuple et tentent par tous les artifices de contourner les textes fondamentaux de la République pour se présenter aux élections générales.

Un pays de tous les paradoxes d’après « l’autre », où un individu présumé coupable pour un acte allant à l’encontre de la loi (sans être jugé, ni même inquiété) pourrait devenir du jour au lendemain président d’un tribunal puis juger l’un de ses semblables, aussi présumé coupable pour des actes similaires.

Un pays où un individu sur lequel pèsent des sentiments de suspicion pour haute trahison, détournements de deniers publics, pour d’exactions commises ou occasionnées, pour création de rébellion armée, s’en moque complètement et sans regret crée son parti politique, se déclare présidentiable.

Un pays où l’échec et le manque de résultat sont entrés dans nos us et coutumes, et ce, à tous les échelons étatiques. À cela s’ajoutent, le manque de volonté, l’absence de patriotisme des uns et des autres. Aussi, la manipulation par le verbe pour des fins personnelles et obscures, le rejet systématique de l’autre (la haine) sans aucune tolérance gangrènent ce pays aussi bien à l’intérieur que sa communauté installée à l’étranger.

Chers compatriotes,

De ce constat, je nous incite fortement à prendre du recul face à cette situation, à nous remettre en question. Surtout ne baissons pas les bras, nous devons nous battre jusqu’à l’obtention du graal ! Je m’adresse notamment à ce centrafricain silencieux -qu’il soit jeune ou moins jeune-, hésitant à se manifester mais porteur d’espérance ; saisit ton destin ! Ne laisse pas ton avenir en pâture entre les mains de ces nombrilistes. Au regard de ces décennies calamiteuses mettant à rude épreuve ta survie, dorénavant seul toi, es capable de mener à bien les grandes orientions nécessaires à ton existence.

Les choses ne seront plus comme avant. N’écoutons plus les paroles habituelles dénuées de toute valeur et ne nous laissons pas appâter par le butin facile dont les sources demeurent opaques. Surtout, mes chers frères et sœurs, détachons-nous de tous ces prestidigitateurs qui ont pour seule ambition « le pouvoir rien que le pouvoir » sans aucun programme cohérent pour le Peuple. Pour rappel, bon nombre d’entre eux n’a rien pu faire pour nous par le passé quand il était aux affaires, son bilan présent est sans appel et il ne fera non plus rien pour nous dans l’avenir. En somme, dans la plupart des cas, les prédictions (notamment en politique bien qu’elle soit irrationnelle) sont fortement dépendantes du passé. Autrement dit, l’avenir est souvent le reflet du passé. Soyons donc vigilants !

En revanche, mes chers compatriotes, ensemble tout est possible ! Avec dynamisme, innovation, confiance, rigueur et surtout méthode nous pouvons avoir une autre approche pour notre pays, ensuite insuffler le développement sous toutes ses formes.

Fait à Paris, le 8 avril 2015.

Maxime Nana
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