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Le discours de Samba-Panza devant les Nations Unies en quelques points
Publié le mardi 30 septembre 2014  |  Centrafrique Libre
69e
© AFP par Timothy A. CLARY
69e session de l’Assemblée générale des Nations unies
Central African Republic Interim President Catherine Samba-Panza speaks during the Opening Session of the Climate Change Summit at the United Nations in New York September 23, 2014, in New York. The Summit precedes the 69th Session of the UN General Assembly which will convene Tuesday at the UN Headquarters in New York.
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Le monde a suivi la cheffe de l’Etat de transition de la République Centrafricaine à la tribune des Nations Unies à l’occasion de la 69ème assemblée générale de cette institution. Nous revenons ici sur les principaux points abordés.C’est un discours de 9 pages que la cheffe de l’Etat Catherine Samba-Panza a prononcé, le samedi 27 septembre 2014 à la tribune des Nations Unies, à New york aux Etats Unis à l’occasion de 69ème assemblée générale de cette institution. Cette assemblée générale a été présidée par le ministre des affaires étrangères de L’Ouganda.

Il y a deux moments importants à relever dans l’intervention de Catherine Samba-Panza. Elle s’est focalisée en premier lieu sur la crise centrafricaine dont elle a rappelé l’origine et elle a fait le tour des efforts qu’elle a consentis dans le sens de la résolution de la crise qui secoue son pays. En deuxième lieu, la présidente de la transition a touché quelques questions internationales.

Sur la crise en Centrafrique, Mme Catherine Samba-Panza a abordé quatre points dont les situations sécuritaire, humanitaire, économique et politique .

Par rapport à la situation internationale, la cheffe de l’Etat s’est prononcée sur la question d’Ebola, le terrorisme international, prolifération des armes.

Sécurité et humanitaire

Avant d’aborder respectivement les différents points sur la crise centrafricaine, la cheffe de l’Etat s’est lancée dans la recherche de causes de la crise centrafricaine qu’elle considère comme étant le résultat de deux décennies d’instabilité politique. Catherine Samba-Panza a abordé la question sécuritaire en trois points.

Elle est d’abord partie du déploiement des casques bleus (MINUSCA) sur quoi, la cheffe de l’Etat dit fonder tout son espoir. Sur ce point, elle a présenté ses attentes que sont la consolidation par cette mission onusienne, de la sécurité et surtout de la paix. Ensuite a abordé la question de l’embargo sur les armes. Là-dessus, la cheffe de l’Etat a appelé à la compréhension et à l’indulgence de la commission des sanctions des Nations Unies. Enfin, Catherine Samba-Panza a touché à la question de désarmement des groupes armés et à la reforme du secteur de la sécurité en Centrafrique.

En ce qui concerne l’aspect humanitaire, la cheffe de l’Etat parle de la réduction du nombre des déplacés qui entre janvier 2014 et aujourd’hui, est passé de 900.000 à 175.000. Mais elle a reconnu toutefois que la situation humanitaire reste préoccupante du fait de la fragilité de la sécurité. Elle a plaidé par ailleurs pour le retour des refugiés dont le nombre s’élève selon elle à 400000.

Sur le plan politico-économique

Pas grand-chose sinon de reconnaitre l’état lamentable de l’économie centrafricaine qui , à l’en croire a enregistré une réduction de taux de croissance évaluée à 36%. Sans aller dans les détails, Catherine Samba-Panza a rappelé les appuis budgétaires entre autres avec la CEMAC, la CEEAC, l’Union Européenne, la France. Avec subtilité, la cheffe de l’Etat s’est plainte du problème de décaissement qui ne suit toujours pas, selon elle, les annonces de ces appuis.

Il faut dire que la cheffe de l’Etat a été très brève sur la question politique qu’elle a limitée au processus de dialogue et de réconciliation. Pour elle, le ton a été donné à Brazzaville avec la signature le 23 juillet 2014, de l’accord de cessation des hostilités. Voilà tout ce que nous pouvons retenir du discours que la cheffe de l’Etat a prononcé à la tribune des Nations Unies sur la crise en Centrafrique.

Questions internationales

Deux pages du discours ont été réservées aux questions internationales. Catherine Samba-Panza a touché le problème d’Ebola qu’elle considère comme un défi de l’heure à cause des conséquences économiques et humanitaires qu’il engendre.

Aussi, la cheffe de l’Etat a touché la question du terrorisme international qui constitue pour elle une grande menace pour la planète.

Samba-Panza a qualifié la décapitation du français Hervé Gournet d’un lâche assassinat. Aussi, elle a fait allusion à Boko Haram et la LRA qui restent pour elle des menaces à prendre au sérieux au niveau international.

Le troisième point a été la question de prolifération d’armes. Elle a présenté la ferme opposition de la RCA par rapport à cette situation.

Le quatrième point est celui relatif à la justice et des droits de l’homme Samba-Panza se dit déterminée à lutter contre l’impunité à son niveau. La cheffe de l’Etat se dit favorable à l’allègement de l’utilisation abusive du droit de véto.

Petit commentaire

C’est un discours plaidoyer. La cheffe de l’Etat a profité de l’occasion de positionner son bilan au niveau international. Il y a des questions sur lesquelles, la cheffe de l’Etat était fortement attendue notamment celle de l’embargo à la quelle Catherine Samba-Panza n’a réservé qu’une seule phrase de deux lignes et demi de son discours et sur laquelle est a été très évasive.

Il faut dire qu’au-delà de tout critique, la cheffe de l’Etat a présenté la situation de manière assez précise. Il y a un point à l’international sur lequel, la cheffe de l’Etat a pris position de manière claire. C’est la question de l’utilisation du droit de véto. Catherine Samba-Panza malgré la faiblesse de son pays, s’est positionné comme étant favorable à l’allègement de l’utilisation de ce droit qui fait polémique aujourd’hui au niveau du conseil de sécurité des nations unies.
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