Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Bangui : Le conflit d’intérêt et l’insécurité sont les causes de l’inaccessibilité de l’avenue Koudoukou
Publié le lundi 20 avril 2015  |  RJDH-Centrafrique
Arrestation
© AFP par PACOME PABANDJI
Arrestation de deux voleurs par la police et la gendarmerie centrafricaine
Jeudi 2 octobre 2014. Bangui
Comment




Bangui - Les conducteurs des taxis et des bus ont évoqué plusieurs raisons qui les empêchent d’emprunter l’avenue Koudoukou. L’insécurité et le conflit d’intérêt entre les conducteurs des taxis motos et ceux des taxis et bus seraient la problématique. Alors qu’une marche s’est effectuée le samedi dernier dans le but de la réouverture de cet axe.

L’accès des conducteurs des taxis et bus sur l’avenue Koudoukou reste une problématique. Ces derniers ont expliqué au RJDH ce lundi 20 avril que plusieurs raisons les empêchent de circuler librement sur cet axe entre autres, l’insécurité et le conflit d’intérêt.

Sur l’avenue Koudoukou qui part de Km5 dans le 3ème arrondissement au carrefour de Benz-Vi, dans le 5ème arrondissement, ce sont les conducteurs des taxis motos qui dominent. Le point de chute des taxis et des bus se situe au carrefour de l’avenue Koudoukou et Benz-Vi.

Nous avons rencontré des conducteurs des taxis qui ont relevé que l’insécurité est grandissante dans le secteur du Km5. « Nous suggérons le désarmement du secteur, parce que des conducteurs des taxis motos qui ont des armes sur eux nous empêchent de franchir le croisement du 5ème arrondissement. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas emprunter cette avenue pour nous rendre au Km5, de peur d’être victimes des cas de braquage et d’enlèvement », a expliqué un conducteur de taxi sur l’avenue Benz-Vi.

Selon un responsable des conducteurs des taxis et des bus, les forces de défense nationales et internationales doivent multiplier des rondes le jour et la nuit, afin qu’ils soient rassurés du retour effectif de la sécurité dans le secteur. « Nous avons le désir d’aller jusqu’au Km5, mais l’insécurité est notre principal obstacle. Nous avons été victimes des agressions verbales par des conducteurs des taxis motos en arme », a-t-il affirmé.

Une femme qui a requis l’anonymat a témoigné avoir vu des conducteurs des taxis motos menacer les chauffeurs de taxi, qui tentent d’emprunter l’avenue Koudoukou. « J’ai été témoin d’un conducteur de taxi qui a été menacé par ceux de taxis motos. En face de moi, ils ont fait sortir des grenades offensives. Il a demandé au conducteur de ne plus circuler sur l’avenue Koudoukou, parce que, c’est leur lieu de travail », a déploré cette source.

Selon Marceline Koko, habitant au quartier Fatima dans le 3ème arrondissement, l’inactivité des taxis et bus sur l’avenue Koudoukou, rend difficile la circulation. « Je suggère que le Km5 soit désarmé, afin que la population bénéficie de la libre circulation des personnes et des biens, sur cet axe. Cette rupture à des conséquences négatives sur la population », a-t-elle dit.

Elle a ajouté qu’elle dépense environ 1000 FCFA pour se rendre au lycée de Gobongo dans le 4ème arrondissement. « J’ai des difficultés pour me rendre à l’école si je n’ai pas d’argent. Les frais de transport s’élèvent à plus 30000 FCFA par mois. Si je n’ai pas d’argent, il faut que je quitte la maison à 4 H30 à pied et c’est un danger», s’est-elle indignée.

Ce conflit d’intérêt des conducteurs des taxis motos du Km5 et l’insécurité, constituent un handicap pour la libre circulation des personnes et des biens sur l’avenue Koudoukou. Plusieurs activités ont été organisées par plusieurs organisations pour la réouverture de l’avenue Koudoukou, sans succès. La toute dernière est celle organisée par l’ONG Search for common ground le samedi 18 avril, dans le cadre de la réouverture de cette même avenue.

Auguste Bati-Kalamet.
Commentaires


Comment