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A la cité Jean 23 à proximité de Boyrabe, le maire du 4è et paradis Gbadora incitent les Anti Balaka et les jeunes à reprendre en mains leur destin
Publié le mardi 21 avril 2015  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
A la cité Jean 23 à proximité de Boyrabe, le maire du 4è et paradis Gbadora incitent les Anti Balaka et les jeunes à reprendre en mains leur destin
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Initié par le leader de la jeunesse Bienvenu Paradis Gbadora Rizane, un meeting de pacification a eu lié avant hier au marché Tékpa à la cité 123 à quelques encablures de Boyrabé. Cette rencontre de la paix qui a opposé les Anti balaka et les populations environnantes s’est déroulée sous le haut patronage de Mme Andara, maire du 4 è arrondissement.Plusieurs habitants de Boyrabé, de la cité Jean 23, de Gobongo de Kagamangoulou, Fouh… ont répondu à l’appel de Gbadora et des autorités municipales du 4è arrondissement. Le dimanche aux environs de 15, la place réservée pour cette rencontre était noire de monde.

Les populations n’ont pas eu besoin des agents de sécurité ni des policiers pour former un rectangle à l’image d’un terrain de football traditionnel où les supporters encadrent les artistes du ballon rond. Elles se sont délibérément Postées aux extrémités, pour faire la place à l’incontournable animateur et modérateur Issa, à tous les orateurs du jour et surtout au groupe de danse traditionnelle invité à ce meeting,

La discipline était de rigueur et pourtant nous étions dans l’un des quartiers les plus décriés de la capitale. Notons que beaucoup de banguissois ne fréquentent plus cet endroit depuis au moins deux ans. Cette cérémonie était axée sur la sensibilisation des Anti balaka pour la recherche de la paix et la pacification du 4è arrondissement de Bangui. Ainsi plusieurs personnes avaient pris la parole.

Le meeting a démarré par une prière au cours de laquelle un révérend pasteur a prêché pour la repentance et le pardon. Ensuite le président des jeunes de la cité Jean 23 a pris la parole pour demander à ses frères de troquer les actes d’incivilité contre le respect des lois républicaines. « Chaque chose en son temps. Tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la dévalorisation de l’image de marque de notre quartier doivent cesser leurs bêtises. Nous étions les premières victimes et aujourd’hui les ONG ne peuvent pas nous aider à cause de nos mauvais comportements. Elles veulent créer des emplois dans notre quartier. A nous de montrer qu’on est responsable. Nous aurons bientôt un centre culturel qui sera notre arbre à palabres »

L’émotion était à son comble lorsque Dogo, un Anti balaka incontrôlé prit la parole pour demander pardon aux spectateurs qui vont l’ovationner. notons qu’avant cette rencontre, il était considéré comme un ennemi public. »Vous me connaissez tous, je sais que vous me reprochez beaucoup de chose. Je vous demande pardon. Le temps perdu ne revient pas. Vos téléphones, on vous les arrachera plus…ovation du public. Les femmes vendeuses du chinchard, on vous braquait pour notre petit déjeuner, à partir d’aujourd’hui, on arrête.. Applaudissement. Vous aviez érigé vos pagnes en tapis rouge le 5 décembre 2013 pour célébrer la libération de notre pays en général et de notre quartier en particulier.

Aujourd’hui vous nous vilipendez. Nous allons créer une patrouille avec les FACA à partir de ce jour. Rassurez vous, on ne va plus tirer des coups de feu, nous allons rendre nos armes aux militaires. Je vais laisser mon numéro aux chefs pour que vous m’appeliez en cas de nécessité »

Prenons la parole l’initiateur de cette sensibilisation pour la pacification et du retour de la quiétude dans le 4è Bienvenu Paradis Gbadora Rizane, fils de Boyrabé a remercié l’assistance pour sa participation massive et l’a incitée à utiliser le droit comme sa première arme au détriment du désordre.

BPGR s’en est vertement pris aux voleurs, aux braqueurs et aux kidnappeurs qu’il accuse d’être les responsables de la dévalorisation de l’image du 4è arrondissement même s’il n’a pas manqué de pointer la responsabilité des politiques dans cette affaire. « Vous étiez des héros lorsque vous nous aviez libéré mais la politique a détourné le sens de votre combat. Au lieu de vous faire cantonner ou de vous orienter à la fin de cette libération, vous avez été abandonnés par les politiques qui avaient des agendas cachés. Vous êtes devenus des braqueurs et des délinquants. Vous avez été négligés marginalisés et pourtant c’est vous qui avez mené ce que les anglais appellent THE BATTLE OF THE LIBERTY. Mais évitez de tomber dans le piège des ennemis qui sont toujours prêts à utiliser le chaos comme leur fonds de commerce. Trouvez-vous normal de piller ou de faire du mal à vos propres voisins ? Aux femmes qui vous ont vus grandir dans votre propre quartier ? Aujourd’hui la Séléka n’est plus au pouvoir, nous les habitants du 4è, nous sommes leurs principales victimes, nous avons besoin de l’aide des ONG, laissons les retourner chez nous et nous proposer des emplois. On ne réclame pas le droit dans le désordre» a déclaré Gbadora à son public très attentif.

Pour finir, BPGR a tenu à rappeler à l’assistance qu’il n’a pas été mandaté par un homme politique et que la paix et le respect de son arrondissement demeurent les premières préoccupations de sa campagne médiatique.

Clôturant la séance, la très active maire du 4è arrondissement Mme Andarra a fait mention de la dynamique de la paix qui est en train de s’installer lentement et sûrement dans son arrondissement. «Le dimanche dernier nous étions à Boy rabé Nzéféï, Mazimbélé et I am réputés comme les premiers braqueurs du secteur pour avoir kidnappé plusieurs véhicules de l’Etat, des entreprises privées et des particuliers se sont agenouillé devant la population et ont juré de ne plus recommencer. Arrêtons nos bêtises, la population du 4è a trop souffert. Nous avons tous connu le marché Tékpa. Aujourd’hui il n’existe que de nom à cause des « cousquettes » ou braquage. Vous êtes nos enfants, vous devez être nos protecteurs, je veux que les activités reprennent que les gens puissent se promener librement dans le quartier comme au beau vieux temps » a assené Mme le maire visiblement émue.

Depuis son arrivée à la tête de la transition, Catherine Samba Panza n’arrive pas à pacifier le 4è arrondissement en général et le quartier boyrabé en particulier. Pour connaître la raison de cet échec, il suffit de constater la proximité de la présidente avec les chefs auto proclamés des Anti balaka parmi lesquels l’ancien ministre Edouard Ngaïssiona.

Ces chefs on le sait, n’ont jamais privilégié l’intérêt général des habitants de leur arrondissement qui sont de loin les premières victimes de la Séléka dans la capitale. Les millions que la présidente a mis à leur disposition ont servi à leur enrichissement personnel.

Au marché Tékpa,Wilfried Maurice SEBIRO pour CL

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