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Bangui : A quatre jours du forum de Bangui, les réclamations sur les quotas restent vives
Publié le vendredi 1 mai 2015  |  RJDH-Centrafrique
Forum
© Autre presse par DR
Forum de Bangui 2015
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Bangui - C’est la société civile, les partis politiques et les groupes armés réclament plus de représentativité. Ces revendications sont encore vives même si tout semble être prêt pour la tenue de ces assises le lundi prochain.

A Bangui, des banderoles sont attachées aux principaux carrefours de la capitale banguissoise, des peintres badigeonnant les mêmes coins sont autant de signes avant-coureurs de la tenue du forum le 04 mai prochain. Mais les revendications restent aussi visibles.

Les premières réclamations ont émané des groupes armés. Abdoulaye Isseine, ancien ministre et cadre de l’ex-Séléka trouvait insuffisant le nombre de places réservées aux groupes armés. Pour lui, « l’ex-Séléka est un groupe plus important que les Anti-Balaka. Il ne peut donc pas avoir le même nombre de places que ces derniers ».

La société civile a rejoint la danse peu après en demandant que soit revu à la hausse le nombre de places qui lui est réservé. Il y a entre autres la Coordination des Organisations des Musulmans Centrafricains (COMUC), pour qui 13 places pour la communauté musulmane signifie rejet de ces derniers du processus de la réconciliation en République Centrafricaine.

« Sur la question de la représentativité de la communauté musulmane aux assises de Bangui, nous rejetons en bloque le quota actuel. Car la statistique démontre que c’est au sein de la communauté musulmane qu’on trouve un grand nombre des victimes venant des 16 préfectures, ainsi que les 8 arrondissements de la ville de Bangui. Mais ceux-ci se voient aujourd’hui délaissés par le gouvernement qui préfère accorder plus de places aux hommes politiques et à la communauté internationale», a déclaré Ibraïm Massane Frédé, chargé de communication de la COMUC, lors de la marche organisée le 29 avril 2015 à Bangui.

Les partis politiques sont allés loin dans leurs réclamations. Ils menacent de boycotter les assises du forum si les 30 places initialement prévues ne deviennent pas 70. Une rencontre avec le Comité Technique du forum de Bangui et le Professeur Abdoulaye Bathily, président du Présidium du forum, le 29 avril 2015, s’est montrée contre-productive.

« Les politiques se sont montrés intransigeants et appellent toujours au boycotte du Forum de Bangui si le pouvoir exécutif ne leur accordait pas les 70 places qui correspondent au nombre de partis légalement constitués dans le pays », a expliqué un membre du Comité d’organisation du forum de Bangui, sous l’anonymat.

Du côté du Comité Technique du forum de Bangui, plusieurs contraintes sont évoquées pour justifier la répartition des quotas aux différentes entités, devant prendre part au forum de Bangui. Sous l’anonymat, l’un de ses membres parle de « contraintes financières, budgétaires et l’absence d’une grande salle de conférence ».

Malgré la justification du Comité Technique, les réclamations restent intégrales et les menaces de boycott n’ont pas diminué d’intensité. Or, dans quatre jours, les assises du forum devraient logiquement s’ouvrir et les Centrafricains vont espérer pour une énième fois enterrer la hache de guerre.

Naim-Kaélin ZAMANE
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