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Agressions sexuelles des Sangaris : les autorités centrafricaines étaient bien au courant
Publié le mardi 5 mai 2015  |  Centrafrique Libre
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Six jours après la révélation des viols, des actes crapuleux, criminels et abominables des soldats de la Sangaris sur des mineurs centrafricains au camp des déplacés de M’Poko, l’exécutif de la transition se mure toujours dans un silence de cathédrale.

Alors qu’ ils étaient sensés assurer la sécurité du plus grand centre de déplacés de la RCA, quelques soldats de la Sangaris ont profité de leur position hégémonique, pour proposer aux enfants affamés, amaigris et traumatisés par la guerre, la nourriture contre leurs sexes.

Centrafrique Libre s’est rendu sur place et a pu retenir un mot d’ordre prisé à l’époque par ses assassins déguisés: »Si tu veux manger, je te fais la sodomie et je te donne à manger »

L’image de la France donneuse des leçons d’incivilité aux Forces Armées Centrafricaines au lendemain du massacre de l’ENAM est sérieusement entachée à travers ce crime contre l’humanité.

Proposer aux enfants, aux orphelins affamés qui sont sous le choc psychologique à la suite du dépeçage de leurs parents, des bonbons, des biscuits, des boites de conserves contre la sodomie ou des fellations en temps de guerre, est considéré comme un crime contre l’humanité.

Pire, plusieurs sources affirment que ces soldats pédophiles n’utilisaient pas des préservatifs au cours de ces relations forcées.

Le président français François Hollande et son ministre de la défense Jean Yves le Drian ont promis de punir sévèrement les militaires qui ont commis ces actes, s’ils étaient avérés. Signalons que ces derniers peinent à pacifier la RCA et nient leur responsabilité dans le bourbier qu’ils ont pourtant contribué à y installer.

Ouvert en juillet 2014, ce dossier satanique a été transmis à Genève par les ONG premières Urgences, la section Droit de l’Homme et Justice et la Section Protection de l’UNICEF.

C’est pour rompre avec le silence et l’inaction de l’ONU qu’ Anders Kompass, un cadre humanitaire suédois des Nations unies va mépriser les procédures de cette organisation en transférant aux autorités françaises un rapport intitulé « Abus sexuels sur des enfants par les forces armées internationales »

Saisi, le parquet de Paris a aussitôt ouvert une enquête préliminaire en juillet, d’après des sources judiciaires.

Selon des sources de Bangui généralement bien informées , un membre du cabinet présidentiel centrafricain a été mis au parfum de cette information. On ignore si cette personnalité a fait passer le message aux deux têtes de l’exécutif.

D’après les mêmes sources, le ministère français de la Défense a dépêché sur Bangui une équipe mobile de la gendarmerie prévôtale. Sur place, les gendarmes français ont entendu à deux reprises, les responsables de ces ONG le 3 et le 5 aout 2014.

C’est dire que les responsables centrafricains et leurs homologues français étaient bien informés de ces actes criminels. L’on s’étonne alors que ce soit un média britannique, en l’occurrence The Guardians qui ait déclenché cette affaire qui continue de faire la UNE des organes de presse du monde.

Selon nos informations les soldats équato-guinéens ne sont pas du tout impliqués dans cette affaire d’abus sexuels sur les enfants de 6 à 17ans. Stationnés à l’époque à la fin de la piste de l’aéroport à proximité du camp des déplacés, les militaires du président Obiang recevaient la visite régulière des filles de 15 à 20 qui n’avaient pas une autre issue que de se prostituer pour nourrir leurs familles.

Quant aux soldats tchadiens, les déplacés affirment ne pas disposer des éléments pouvant les mettre en cause. Par contre, d’autres forces européennes ont été citées pour avoir également posé des actes criminels sur les mineurs centrafricains. C’est notamment le cas du contingent géorgien, nous reviendrons prochainement sur ce dossier.

Rappelons que ces scènes d’horreur se passaient au check point des piétons à l’entrée de l’aéroport et à l’angle sud-est du parking sur une motte de terre à proximité des toilettes baptisées Alpha 2.

Cette enquête a été menée un soir, ce qui justifie l’absence des images de ces sites désormais maudits.

Après les larmes de crocodile de François Hollande et de Le Drian en perdition, les centrafricains exigent que la présidente Cathérine Samba-Panza qui est une femme et une mère s’exprime sur cet acte crapuleux des éléments incontrôlés de l’armée française.

A Bangui M’Poko, Wilfried Maurice SEBIRO
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