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Centrafrique: le général séléka Justin Assan roi de la Cité Christophe à Bangui
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Kangbi-ndara
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Les habitants des quatre bâtiments annexes de la cité Christophe bradés à 8 385 000 frs chacun sous le régime sanguinaire de Michel DJOTODIA vivent le calvaire. La faute au Tout-Puissant « général » Justin ASSANE qui est entré en scène ce vendredi matin.

«Alors que le procès est prévu pour le 05 mai, à ma grande surprise ce matin (30 avril 2015, NDLR) ce général ASSANE accompagné de deux garde-corps et un notaire du cabinet APATIO sans un mandat, sont venus nous intimer l’ordre de quitter. Ils ont commencé à mettre nos bagages dehors et ils ont ensuite demandé ma carte d’identité que j’ai refusée de leur donner. C’est comme ça que j’ai appelé mon grand frère Sydney qui était au tribunal, il est venu dire que le procureur a donné l’ordre de laisser tomber. C’est alors qu’ASSANE a commencé à l’insulter ». C’est ce qu’a témoigné Bruyan GUIYAMA, le frère cadet de Sydney GUIYAMA, l’une des victimes de cet acte illégal.

Comme pendant les heures chaudes de Bangui, les gendarmes ont pris position dans les ruelles de cette cité. Le spectacle ressemblait à une vraie pièce de théâtre. Pourquoi cet acharnement étant donné que les trois autres logements ont aussi été liquidés dans des conditions mafieuses ? Justin ASSANE a même eu les mots durs à l’endroit des journalistes qui étaient présents sur les lieux les menaçant de mort. « Si je vois mon nom et mes images dans les presses, vous serez responsables ». Il a particulièrement brandi cette menace à l’endroit de Juvénal KOHEREPEDE qui était le premier journaliste dépêché sur les lieux. Il a même eu le néologisme facile en insultant d’ « imbécilorose » la femme de Sydney GUIYAMA. Les locataires de ces bâtiments disent dépenser beaucoup d’argent au moment où ils venaient occuper les maisons qui étaient en ruine. Ils ont aussi déclaré que le ministère de l’habitat dit ne pas accuser réception de cette vente qui a les allures d’un deal mafieux.

Aux dernières nouvelles le logement C2 acheté par Edmond KOYAGBANDA est écarté du litige. Ce dernier aurait été contraint par Louis PEIRRIERE a tout abandonner pendant un rendez-vous dans un bar au centre-ville. Ces locataires sont en colère et jurent ciel et terre de poursuivre l’affaire jusqu’au bout. Comment l’Etat peut-il liquider des duplex dans une cité résidentielle à un tel prix ? A entendre les locataires de ces duplex de l’Etat bradés par les proches de Michel DJOTODIA au moment de son départ honteux du pouvoir, la procédure n’a pas été respectée. D’après eux, la procédure de vente aurait dû passer par eux d’abord. C’est dans l’impossibilité d’acheter que les maisons devraient-être proposées à d’autres preneurs.

Combien d’édifice public demeurent encore propriété de l’Etat centrafricain ? Régime après régime, les profiteurs du lait et du miel vendent ou achètent tout à vile prix au grand dam du contribuable centrafricain et de l’Etat. Les gendarmes qui y sont venus, se sont retirés après un bref temps et ont promis de revenir le samedi pour tenter d’exproprier les autres locataires. Pendant ce temps, le fameux « général » Justin ASSANE, élancé de taille et d’un teint noir prononcé a laissé ses éléments en position de force. Il a aussi répondu au téléphone au procureur en sango que « si tu es homme, tu n’as qu’à venir ici remettre les bagages dans la maison, et tu blagues, je vais te gifler ». Ainsi va la vie au pays de Barthelemy BOGANDA. Et si Jean Bedel BOKASSA n’avait pas construit tous ces édifices ?

Apres cette racket digne du comportement des habitants du parc Saint Floris, la famille de l’architecte Sydney GUIYAMA est obligée de quitter la maison ce vendredi après-midi. Les voisins de la cité Christophe ont mal supporté cette réaction. Beaucoup se demandent sur le rôle réel de la justice en République Centrafricaine. Un individu sorti de nulle part vient défier l’autorité des hauts cadres de la justice, pire encore d’un procureur. Au vu et su de tout le monde, non satisfait d’avoir proféré des menaces de mort voilées aux journalistes, ce « général » a filé des billets de banque à ces gendarmes qui sont venus effectuer ce sale boulot. Qui entendra le « lamasabatani » ou les jérémiades du peuple centrafricain meurtri et victime sempiternelle des régimes ubuesques ?

Donatien Yacin DOSSATO
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