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Centrafrique: il faut un « nouveau contrat social » à l’issue du Forum de Bangui selon Catherine Samba Panza
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Corbeaunews.ca
Samba
© Autre presse par DR
Samba Panza Présidente par interim
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Le Palais de l’Assemblée nationale est prêt à craquer ce lundi 4 mai 2015. Les 585 délégués au Forum de Bangui ont répondu présents au rendez-vous. La cérémonie d’ouverture est placée sous l’autorité de Madame la Présidente de la transition, Catherine Samba Panza en présence des plusieurs autorités africaines et internationales dont le Président Denis Sassou Nguesso du Congo Médiateur international dans la crise, Kalzeubé Payimi Deubet Premier ministre du Tchad, Babaca Gaye Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la Minusca.

La Présidente centrafricaine de la transition a commencé par repréciser sa vision en matière du dialogue inter-centrafricain : « Au regard du contexte et des conditions dans lesquels j’ai accédé à la présidence de la transition en janvier 2014, il n’y avait pas d’autre solution que celle de rassembler tous les centrafricains autour de la reconstruction de leur pays à travers une stratégie vigoureuse de lutte contre la violence et de promotion du dialogue et de la cohésion sociale à tous les niveaux. C’est dans ce cadre que j’ai formulé la vision d’une réconciliation à la base, le dialogue au sommet et de la justice au milieu […] Il ne restait plus que ce forum puisse sceller définitivement la volonté de cessation effective et durable des violences, tueries et destruction, afin de permettre un vivre ensemble harmonieux et la refondation profonde de la nation centrafricaine et la reconstruction du pays sur des bases plus solides et plus durables. »

D’emblée, les attentes de Catherine Samba Panza sont à la hauteur de la refondation de son pays. « Je nous invite par ailleurs, à élaborer ensemble un nouveau contrat social afin de garantir l’égalité de chance pour tous à l’accès à l’éducation, à la santé, à la formation, à l’emploi. Ainsi, nous pouvons construire, renforcer et développer la cohésion sociale au sein d’un État nation en acceptant nos différences. Je nous invite également à proposer des bases de reconstruction de nos institutions pour en faire des institutions solides, compétentes et capables de moderniser l’État centrafricain et de faire de lui un État développeur dans un contexte de mondialisation. Je nous invite aussi à proposer des bases de la gouvernance de proximité qui, au-delà du processus traditionnel de décentralisation, recommande au gouvernement de rester plus près des préoccupations de la population, afin de ses vrais problèmes et d’y apporter des solutions appropriées. Je nous invite à proposer des mécanismes qui vont permettre à un État centrafricain moderne de bâtir une base économique solide, afin de promouvoir le secteur privé national moderne et compétitif et de dépasser les simples incantations fondées sur les ressources naturelles que notre pays regorge pour construire un nouveau modèle économique capable de créer de la richesse et de l’emploi à nos jeunes, les femmes et tous les citoyens centrafricains en quête légitime de l’amélioration de leurs conditions de vie. Je nous invite enfin de proposer des mécanismes de concertation et de dialogue permanent qui permettront aux centrafricains de devenir des parties prenantes dans ce processus pour gagner ensemble. » a-t-elle exprimé dans son discours d’ouverture.
Les mêmes sollicitudes sont celles du Président Denis Sassou Nguesso. Pour lui, au sortir de ce forum, la RCA devra réécrire les lettres de noblesse qui feront d’elle un État à part entière. « La priorité est que la République centrafricaine renaisse à la vie. Que le peuple centrafricain réconciliée avec lui-même retrouve son unité. Que l’État soit au plus vite restauré dans sa responsabilité impartiale, dans son incontestable autorité, dans son entière souveraineté. Qu’enfin le pays retrouve dans la sécurité de chacun et de tous, la voie de la stabilité et de développement. » Par conséquent, Sassou Nguesso en a appelé au patriotisme des participants, car dit-il, en dépit des défis, le succès est à la portée des centrafricains : « Pour le peuple centrafricain qui nous regarde, la solution est dans cette salle. La solution, c’est vous qui l’avez, puisqu’il nous a investi de son espoir et de sa confiance. Il attend et espère que vous ne trahirez ni l’un ni l’autre. Le chemin est certainement long et ardu, mais le succès est à votre portée parce que vous tous, avez la même volonté en commençant par Madame la Présidente de la transition dans sa détermination et sa conduite de la transition sont unanimement reconnues. Je la félicite. »

Le forum de Bangui, dans la configuration actuelle parait un correctif au regard des échecs répétés des fora antérieurs organisés dans ce pays. C’est ce qu’a bien voulu faire ressortir le Premier ministre du Tchad Kalzeubé Payimi Deubet, Représentant personnel du Président Idriss Deby en sa qualité de Président en exercice de la CEEAC : « La CEEAC se réjoui de la tenue du Forum national de Bangui parce qu’il constitue une occasion importante pour renforcer le processus de réconciliation nationale centrafricaine tel que recommandé par les deux sommets précédents de la CEEAC. La Sous-région d’Afrique centrale accompagne la République centrafricaine depuis deux décennies par l’intermédiaire de la FOMUC, puis la MICOPAX – FOMAC qui a passé le témoin en décembre 2013 à la MISCA. Au cours de cette période, la Sous-région a suivi la tenue de plusieurs fora et de dialogues à Bangui qui, malheureusement n’ont pas eu la plus-value escomptée sur la paix et la stabilité en République centrafricaine. Ces échecs ont été le résultat du caractère partiel des partenaires aux différents dialogues inter-centrafricains. En demandant aux autorités centrafricaines d’organiser un véritable processus de réconciliation nationale, la Conférence des Chefs d’État et des gouvernements de la CEEAC voulaient inciter ces autorités à faire la différence par rapport aux dialogues antérieurs. »
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