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Centrafrique : le fauteuil de Mahamat Kamoun de plus en plus menacé
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Centrafrique Libre
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© AFP par PACOME PABANDJI
La présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza reçoit le nouveau premier ministre Mahamat Kamoun
Lundi 11 aout 2014. Centrafrique. Photo : Le nouveau premier ministre de la Centrafrique Mahamat Kamoun
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Les assises du forum de Bangui en cour, risquent d’imposer un changement dans l’équipe dirigeante actuelle. Il est possible que ce rendez-vous se termine par le départ de Mahamat Kamoun, un leader musulman choisi par la cheffe de l’Etat après le forum de Brazzaville qui s’est soldé par la signature d’un accord de cessez le feu. Plusieurs entités appellent déjà au remplacement de Mahamat Kamoun à la tête de l’exécutif centrafricain. Le forum de Bangui risque de se solder par le sacrifice de Mahamat Kamoun. Cette hypothèse est portée par plusieurs entités et certaines l’ont clairement signifiée lors de la plénière organisée le mardi dernier.

Ce sont beaucoup plus les groupes armés qui portent aujourd’hui cette réclamation. C’est le cas du Rassemblement Populaire pour le Renouveau de Centrafrique (FPRC), une aile de l’ex-Séléka qui dans ses recommandations, a demandé que le gouvernement soit modifié, une manière contournée de demander le départ de l’ami d’hier qui se trouve aujourd’hui à la primature.

De sources bien informées, le FPRC et l’UPC (deux autres ailes de la Séléka) auraient aussi fait la même demande tandis que plusieurs partis politiques exigent purement et simplement le départ de Mme Catherine Samba-Panza, l’actuelle cheffe d’Etat de transition.

Il est clair que les politiques et les groupes armés, principaux acteurs de la crise se sont fixé comme objectif, le départ pour les uns de Samba-Panza et pour les autres celui de Mahamat Kamoun que la cheffe de l’Etat a réussi à placer à la primature contre toute attente.

Selon nos informations malgré les liens que l’actuel premier ministre a au sein de toutes les tendances de la Séléka, ce dernier n’arrive pas à convaincre la majorité de ses anciens compagnons de le soutenir au poste de premier ministre. Il y a certes quelques leaders qui soutiennent Mahamat Kamoun par coup de billets de banque mais ceux-ci sont minoritaires par rapport à la masse qui réclame son départ.

Les ex-Séléka voudraient avoir la tête de Mahamat Kamoun pour prendre leur revanche vis à vis de Catherine Samba-Panza qui, après la signature de l’accord de cessez le feu à Brazzaville, avait réussi à nommer Mahamat Kamoun qu’ils n’avaient pas choisi pour occuper la primature en leur nom.

Au sein de la Séléka, il y a des combats pour le poste de premier ministre. D’un coté, il y a l’ancien ministre d’Etat et cadre à l’époque de la Séléka, Moussa Dhaffane qui, depuis longtemps cherche à occuper au nom de ce mouvement, le poste de premier ministre. De l’autre, il y a aussi ‘ancien ministre d’Etat Djono Ahaba qui a réussi à créer le RPRC (une autre aile de la Séléka) qu’il utilise pour décrocher le poste de premier ministre.

Au dessus de ces deux tendances, il y a Karim Méckassoua qui, avec le soutien du médiateur avec qui il a des liens d’amitié et d’affaire, fait tout pour apparaitre comme l’homme consensuel au sein de la Séléka qu’il organise et finance dans l’ombre.

Des trois, Karim Méckassoua qui a déjà raté ce poste en aout dernier à cause de la résistance de Catherine Samba-Panza, semble avoir une longueur d’avance mais son retard est que la cheffe de l’Etat aurait préféré n’importe qui à lui pour les rapprochements assez douteux qu’il a avec le président Congolais Denis Sassou Nguesso qui ne manque pas d’intérêt en République Centrafricaine.

Il est aussi difficile de penser qu’à la place de Kamoun, Catherine Samba-Panza puisse nommer un certain Dhaffane qui passe aujourd’hui comme un chef rebelle sans élément. Cela n’avance pas non plus Djono Ahaba dont le nom est déjà lié à plusieurs affaires louches de diamants de sang et/ou de détournement lié à ces matières et qui surtout ne pèse pas au sein du mouvement Séléka.

Malgré tous ces éléments qui renforcent la position de Mahamat Kamoun, il sera difficile que ce dernier garde son poste de premier ministre à l’issue des assises du forum. Pour le moment, ce sont les groupes rebelles et essentiellement les ex-Séléka qui se battent pour ce poste mais si les politiques qui réclament eux le départ de la cheffe de l’Etat s’y joignent, Catherine Samba-Panza sera obligée de laisser tomber son protégé et par mesure de récompense lui trouver une place comme elle sait bien le faire (cas André Nzapayeke).

Les assises du forum de Bangui telle que parties risquent d’apporter de sérieux bouleversements dans l’équipe dirigeante de la transition qui sera d’ailleurs rattrapée par le principe de légalité et de légitimité d’ici aout prochain.

Sylvestre Sokambi
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