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Centrafrique : Le ministre Aristide Sokambi dejuge a tort la France dans l’affaire de viol des enfants
Publié le vendredi 8 mai 2015  |  Centrafrique Libre
Aristide
© LNC par DR
Aristide Sokambi, ministre de la Défense accompagnait et le commandant des Sangaris, le général de brigade Éric Bellot des Minières à Bouar
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Le ministre d’Etat en charge de la justice Aristide Sokambi est l’une des premières autorités centrafricaines à aborder l’affaire des viols des enfants centrafricains par des soldats français. Dans une interview accordée à nos confrères de France 24 (médias français), le ministre d’Etat a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la question tout en prenant la précaution de déjuger la France dont les soldats ont été accusés dans cette affaire. Dans une interview accordée à France 24, le ministre centrafricain de la Justice Aristide Sokambi, l’un des plus puissants de l’actuel régime, a déjugé la France dans l’affaire des viols. Pour cette personnalité, « ce n’est pas la France ni la Sangaris mais des soldats qui sont liés à cette affaire ».

Les autorités de la transition sont en train de faire le jeu de la France dans cette affaire au détriment de l’intérêt des victimes dont le péché a été de se trouver dans une situation précaire en plaine crise, ce qui a donné le droit aux soldats de la France en mission en République Centrafricaine de profiter de leur position pour les violer en échange de nourriture. Cette situation, les autorités de la transition ont du mal à la dénoncer. C’est ce que le ministre d’Etat, pas le moindre mais Aristide Sokambi, l’un des plus écoutés sinon le plus écouté au palais, a fait dans l’interview accordée à nos confrères de France 24.

Comment déjuger la France dans cette affaire ? Est-ce parce que ces soldats ont posé des actes indéfendables qu’ils doivent être distingués de la France ? En réalité non. Nous savons que lorsque les soldats de la France posent des actes de bravoure dans ce pays, n’est pas la France qui est à l’honneur ? Le ministre D’Etat Aristide Sokambi ne répondrait par non. C’est bien la France qui est à l’honneur lorsque ses soldats agissent bien ici ou ailleurs. Si aujourd’hui la France fait remarquer sur la scène internationale qu’elle a évité un génocide en Centrafrique, c’est en se fondant sur les opérations menées par ses troupes dans ce pays. Alors pourquoi lorsqu’il s’agit des actes peu recommandables, les autorités de la République Centrafricaines, trouvent moyens de les dissocier de la France comme l’a si bien fait Aristide Sokambi en répondant à un média français ?

L’attitude du ministre de la Justice ne rassure personne quant à l’issue de cette affaire. Déjà ce sont les autorités de la République Centrafricaine qui, subtilement essaient de minimiser l’affaire, une affaire qui, sous d’autres cieux aurait eu des conséquences dans les relations diplomatiques entre les deux Etats. D’aucun diraient que le Centrafrique n’est pas aujourd’hui en mesure de demander des comptes à la France sur cette affaire. Est-ce pour cette raison que les autorités de la transition doivent sacrifier les enfants qui ont été violés par des soldats français ?

Se comporter ainsi, c’est insulter les victimes et toute la nation avec pour des raisons égoïstes d’un régime en perte de vitesse mais qui cherche par tous les moyens à s’accrocher à quelque chose.

Le ministre d’Etat Aristide Sokambi a manqué une occasion en or pour rassurer la population centrafricaine. Il aurait mieux pour lui de se taire que de faire cette déclaration qui sonne comme le sacrifice des enfants violés par les soldats français.

« Ce que le ministre de la justice a dit, est le second attentat contre les enfants violés par les soldats français et c’est dommage lorsque nous entendons de la bouche d’un membre du gouvernement » a confié un homme politique centrafricain qui a suivi la déclaration de Aristide Sokambi.

Il sera difficile qu’une issue favorable pour les victimes soit dégagée dans l’affaire de viol des enfants centrafricains par des soldats français. La France fera de cette affaire ce qu’elle veut.

Romain. S. S
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