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Forum de Bangui: polémiques autour du maintien des autorités de la transition
Publié le dimanche 10 mai 2015  |  Centrafrique Libre
Samba
© AFP par DR
Samba Panza : Présidente de transition
La présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba Panza, a estimé sur RFI qu`il fallait "absolument tenir le pari" des élections législatives et présidentielle prévues cet été dans son pays, où un laborieux processus de réconciliation a été engagé après des mois de violences et de chaos.
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« Nous Délégués au Forum national de Bangui, demandons la stabilité des institutions par le maintien en fonction de la chef de l’État de la transition, du président du conseil National de transition et du premier ministre » telle est la conclusion du bureau de la commission gouvernance du forum de Bangui.

Ce sujet a certes été débattu par les délégués qui se sont réunis durant six jours dans la salle 101 du complexe sportif 20mille places, mais n’a jamais fait un consensus.

La preuve, la salle de conférence de l’Assemblée nationale où se tiennent actuellement les séances plénières du Forum de Bangui, a été le théâtre de plusieurs affrontements hier entre plusieurs tendances des Anti-balaka d’une part, et d’autre part entre certains leaders des partis politiques et l’archevêque de Bangui Mgr Nzapalainga, modérateur du jour.

Les Anti balaka sont en effet divisés sur la question du maintien des autorités de la transition. Ceux qui fréquentent assidument le palais de la renaissance et qui bénéficient des gâteaux du régime plaident pour la stabilité, ceux qui sont écartés et ceux qui partagent encore la misère du peuple, sont intransigeants: ils réclament le départ du trio qui peinent à faire avancer le pays.

Notons que des rixes ont opposé à deux reprises les chefs des Anti balaka dans la salle de conférence de l’ Assemblée nationale.

Quant aux représentants des partis politiques, ils ne se reconnaissent pas dans la délibération en faveur du maintien des autorités qui d’après leur dire, ont échoué à tous les niveaux; qui brillent par la prédation et l’amateurisme et qui continuent de maintenir le peuple centrafricain dans la misère.

Ceux-ci ne comprennent pas également pourquoi l’archevêque Nzapalainga, vice président du présidium évitait de donner la parole dans la rangée gauche qui était truffée de leurs collègues.

Le religieux a été copieusement hué par Joseph Bendounga et M.Béngué Bossin qui ont fini par quitter la salle.

Autre élément à verser à ce dossier, l’illégitimité constaté par le peuple de ces délégués majoritairement issus de la classe des vautours qui ont mis la RCA en coupe réglée. Ces derniers avaient l’occasion de se racheter en demandant des comptes aux autorités sur la persistance de la misère et l’incapacité de leur pouvoir à sortir les déplacés de leurs camps de fortune.

Le Forum était une occasion d’exiger la tenue des élection contre la pacification totale du pays et l’implication du peuple dans le choix des nouveaux dirigeants capables de privilégier les intérêts de la RCA, et de le diriger vers des élections transparentes plutôt que de regarder leur ventre. L’exemple du Burkina aurait pu édifier ces derniers eu égard aux échecs successifs du trio CSP,MK et AN.

Rappelons que le KNK, le parti du président Bozizé et plusieurs groupes armés proches du président Djotodia exclus, ont boycotté ces assises qui se vident de plus en plus de leurs substances.

Des élections à la hâte avec les autorités de l’heure qui sont illégitimes d’après le peuple et qui ne visent que leur enrichissement illicite, comme le souhaite la communauté internationale qui a sans doute un agenda caché, ne renforceront sans doute que le risque d’une somalisation réelle de la RCA au détriment de sa pacification.L’exemple du Mali qui est toujours divisé en est la parfaite illustration.

L’exécutif a gagné une bataille, attendons la suite avant de crier la victoire, comme le font actuellement les partisans de Samba-panza et ses alliés.Selon nos informations c’est la commission sécurité qui est de loin la plus importante et la plus concernée par les crises répétitives qui aura le dernier mot.

Wilfried Maurice SEBIRO
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