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Centrafrique: Quand Nana Maxime interpelle les autorités de la transition
Publié le jeudi 2 octobre 2014  |  Centrafrique Libre
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Madame la Présidente de Transition, Catherine Samba-Panza, Monsieur le Président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet, Monsieur le Premier Ministre du gouvernement de Transition, Mahamat Kamoun. Vous représentez les trois grandes institutions de l’Etat qui dirigent en ce moment cette Transition dont les avancées demeurent mitigées jusqu’à ce jour. Le calme apparent qui revient peu à peu à Bangui et dans une moindre mesure dans nos provinces, laisse penser que cela s’est fait naturellement sans aucune action de votre part. Car nous avons le sentiment que les armes se sont tues par le simple manque de munitions de la part des différentes milices.

Chères autorités, nous sommes restés assez longtemps dans l’expectative que, cette Transition allait enfin être rectifiée et prendre son envol jusqu’au retour effectif de la Paix, la Sécurité et la Justice dans notre pays, la Centrafrique. A cet effet, je vous interpelle par ces quelques lignes sur votre bilan depuis la mise en place de la nouvelle gouvernance, courant du 20 janvier 2014 au 30 septembre 2014 :

1.Faites-nous un point précis sur vos déplacements en provinces versus à l’étranger. Quelles sont les localités visitées en 9 mois ? Combien ont été visitées, par qui et quand ? Nous sommes également intéressés par le fruit de tous vos déplacements à l’extérieur. Vos voyages s’effectuent souvent avec une délégation inutilement pléthorique assortie de faramineux frais de missions souvent injustifiés.

2.Un nouveau gouvernement a été nommé en aout dernier. Nous voulons un retour sur les actions prévues, en cours ou réalisées par chaque ministère. Les nombreux conseillers de la Présidence ainsi que ceux de la Primature sont tout aussi concernés. Oui, vous me direz qu’une feuille de route de la Transition a été définie mais nous la connaissons maintenant par cœur. Où en est-on concrètement ?

3.Une situation claire des déplacés internes et externes est nécessaire. Qu’avez-vous prévu pour eux à court terme ? Pourquoi sont-ils toujours dehors ?

4.Nous réclamons un audit complet des dons matériels, financiers ou de toutes les autres aides en nature reçues par l’Etat centrafricain. Par la même occasion, que pensez-vous de l’article paru dans le journal « Jeune Afrique » numéro 2803 à propos d’une partie des 10 millions de dollars octroyés par l’Angola qui aurait été détournée ?

5.Quelles sont les avancées en termes de sécurisation du territoire et de redéploiement de l’administration dans le tout le pays ?

6.Que fait-on de nos forces armées –les FACA ? Oui, j’insiste ! Il faudrait restructurer, réaménager cette institution régalienne, ensuite les réarmer de façon sélective.

7.Où en est-on avec la chaine judiciaire et pénale ? Pourtant, il existe un ministère de tutelle, des procureurs, des magistrats, des juges compétents etc.

8.Bien que vous soyez dans l’incapacité de faire face aux exactions qui continuent en province, vous pouvez au moins les condamner. Pourquoi ce silence ?

9.Que fait exactement l’ANE (Autorité Nationale des Elections) en ce moment ? Des fonctionnaires et autres y ont été nommés et perçoivent sans retard leurs revenus indemnitaires sur le dos du PEUPLE, qu’ils nous produisent alors un état d’avancement de leur mission. Car sauf erreur de ma part, je n’ai rien vu passer.

10.Quant à vous, membres du CNT quels rôles jouez-vous précisément dans ce pays ? Dites-nous combien de fois vous aviez interpellé l’exécutif sur ses actions ? Même si nous sommes dans une situation démocratiquement anormale et que votre élection est ce qu’elle est, pensez-vous au moins à l’état très précaire du PEUPLE en souffrance que vous représentez ? Etes-vous dignes du siège que vous occupez dans la maison du PEUPLE au nom du PEUPLE CENTRAFRICAIN ?

11.Après que vous auriez répondu ou non à ces questions, en toute objectivité pensez-vous être à la hauteur des enjeux et être sur le bon chemin qui mène à la Paix, la Sécurité et à la Justice pour le bien du PEUPLE ? En définitive, nul ne doute que notre pays traverse une crise multidimensionnelle qui, crescendo, a atteint son paroxysme un demi-siècle plus tard. Mais au-delà de toutes ces considérations, reconnaissons-le, le « système » en Centrafrique est complètement pourri, corrompu et obsolète, et mériterait à juste titre d’être nettoyé de fond en comble. Que Paix, Sécurité et Justice reviennent en Centrafrique !
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