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Centrafrique : Pourquoi Sassou a-t-il libere le capitaine Ngaikoisset ?
Publié le samedi 16 mai 2015  |  Centrafrique Libre
Denis
© Autre presse par DR
Denis Sassou Nguesso, président congolais
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La RCA a reçu un cadeau il y’a quatre jours de la part de Denis Sassou Nguesso, président du Congo. Le capitaine Eugène Ngaïkoisset a été arrêté le mardi passé à l’aéroport international de Bangui M’poko en provenance du Congo Brazzaville où il était en prison depuis une année. Il était en compagnie de son frère Claude qui a lui, retrouvé sa liberté.

Alors qu’il menaçait de jeter l’éponge, le président du Congo et médiateur international dans la crise centrafricaine Monsieur Dénis Sassou Nguesso serait- il en train de mettre sa menace en exécution ? Rien n’est moins sûr même si d’après des sources concordantes, DSN aurait déjà rédigé le texte de sa démission.

En libérant le capitaine Ngaïkoisset, DSN a fait un pied de nez à la France qui a tout fait à travers son ambassadeur Malinas et des traîtres locaux connus de tous les centrafricains, pour empêcher la participation de Djotodia et de Bozizé au Forum de Bangui. Ces anciens putschistes sont les principaux acteurs de la plus grande crise qui continue de frapper ce pays. A Nairobi, Ils avaient pourtant enterré leur hache de guerre et avaient promis de ramener définitivement la paix en Centrafrique à travers la grand-messe qui vient de se terminer en demi teinte.

En rapatriant le capitaine Ngaïkoisset et son frère Claude, DSN a surtout voulu exprimer sa déception, un mépris et une défiance envers une classe politique centrafricaine irresponsable. Selon des sources proches de Brazzaville et de la CEMAC ,DSN reproche surtout aux politiciens centrafricains leur immaturité et leur absence de vision commune sur l’avenir de leur pays.

Manipulés par la France pour des questions d’intérêts stratégiques, portés par l’appât du gain et la course effrénée vers un enrichissement « in no time », les politiques et la société civile centrafricaine, qui sont désormais blancs bonnets et bonnet blancs, ont en effet oublié leur pays.

Prendre le pouvoir dans ce pays étant devenu un jeu de dame, du coup presque tous les leaders centrafricains s’agenouillent et jouent à la traitrise au bénéfice de la toute puissante France, dans l’espoir de décrocher chacun de son côté un soutien inconditionnel de sa part.

Ce comportement égoïste ajouté à une diplomatie molle a-t-elle fini par faire de la RCA la risée de l’Afrique ? En tout cas même si on affirme que le président Sassou était retenu pour les obsèques de son oncle, ce dernier n’a été représenté au Forum que par son simple directeur de cabinet.

Le président en exercice de la CEMAC et du Gabon Ali Bongo n’était ni à l’ouverture du Forum ni à la cérémonie de la clôture. Le Cameroun qui était représenté le 4 mai dernier par le président du Conseil Economique et Sociale, troisième personnalité du pays était aux abonnés absents. Il fait un match nul avec le Tchad qui s’est fait représenter à l’aller par son premier ministre, mais qui a jugé inuutile de revenir à Bangui pour la finale.

La panafricaine Guinée équatoriale a sauvé l’honneur de la RCA à travers un discours anti colonialiste de son représentant à la cérémonie de la clôture du Forum même si celui –ci n’est que le deuxième vice-président de l’assemblée nationale. Les deux voisins sud soudanais et le Congo démocratiques étaient tous absents. L’Union africaine et la CEEAC ont également boycotté les assises de Bangui.

Le capitaine Eugène Ngaïkoisset est sous les verrous à la Section Recherche et Investigation où est gardé depuis trois mois un encombrant chef de la Séléka dont l’Etat est incapable d’envoyer à la prison de Ngaragba. C’est le pseudo général tchadien Mahamat Ousmane Mahamat qui a été sous-préfet au Tchad avant d’être bombardé ministre par Djotodia et ministre conseiller à la présidence par Cathérine Samba-Panza.

C’est désormais un casse-tête chinois pour le régime de Bangui qui doit non seulement gérer la rue avec le mariage de circonstance entre Balaka et Séléka d’une part, et d’autre part, assurer la sécurité de ces célèbres prisonniers à la SRI. Balaka et Séléka réclament le départ de dame Samba-Panza alors que la commission gouvernance du Forum a entériné la proposition du maintien de toutes les autorités de la transition jusqu’aux élections.

La libération des frères Ngaïkoisset n’est –elle pas l’expression d’un ras le bol du médiateur Sassou en vers les enfants terribles de la RCA ? (affaire à suivre)

Wilfried Maurice SEBIRO
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